Selon une récente étude, l’usure des pneus aurait un impact significatif sur l’environnement. En mauvais état, ils émettraient beaucoup de particules plastiques.
L’usure des pneus, un fléau pour l’environnement
L’usure des pneumatiques représente un enjeu environnemental majeur. Selon une étude récente de l’association Agir pour l’Environnement, dévoilée par France Inter, les pneus d’une voiture génèrent entre 17 et 40 kilos de particules plastiques et autres additifs au cours de leur durée de vie. Par ailleurs, cette source de pollution, souvent ignorée, a des répercussions significatives sur l’environnement et la qualité de l’air. Ainsi, face à la présence de composés cancérigènes dans les pneus, l’association réclame plus de transparence sur leur composition.
L’usure des pneus libère une quantité alarmante de particules dans l’environnement. Selon l’étude, pour chaque kilomètre parcouru, une voiture perd entre 65 et 151 milligrammes de gomme. Cette usure produit des milliards de micro et nanoparticules de plastique qui s’accumulent dans l’air et les sols. De fait, elles représentent un danger pour les écosystèmes. En effet, plus de 99,97 % de ces particules échappent aux systèmes de contrôle actuels. Les zones proches des routes sont particulièrement exposées à cette pollution. Mais surtout, cette situation crée des risques pour la santé publique, notamment en matière de qualité de l’air.
En outre, l’association Agir pour l’Environnement souligne qu’un véhicule moyen produit plus de 50 000 tonnes de particules de gomme sur l’ensemble du parc automobile. Ces particules contiennent souvent des composés organiques volatiles, dont plus de la moitié sont classés comme cancérigènes par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cependant, la transparence sur la composition chimique des pneus reste insuffisante. Ainsi, il est très difficile d’avoir une évaluation précise de leur impact sanitaire et environnemental.
Un appel à plus de transparence
L’association Agir pour l’Environnement appelle à la levée du secret industriel entourant la composition chimique des pneus. Actuellement, cette information est peu accessible au public et aux organismes de contrôle. Pourtant, des études récentes montrent que les additifs chimiques présents dans les pneus représentent jusqu’à 50 % de leur masse. Ces résultats inquiétants poussent certains experts à demander que la commercialisation des pneus soit soumise à une autorisation préalable basée sur une évaluation environnementale et sanitaire approfondie.
Par ailleurs, les méthodes utilisées pour cette étude sont rigoureuses. Le laboratoire qui a conduit l’analyse a mesuré les particules de gomme libérées par des véhicules sur différents types de routes, mais surtout en pesant les pneus avant et après chaque trajet. Ces mesures confirment que l’usure des pneus représente une source majeure de pollution, comparable à celle des émissions des moteurs thermiques.
Laisser un commentaire