Crit’Air 3 interdites : quelles villes sont concernées dès 2025

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Après les véhicules Crit'Air 5 en 2022, puis les Crit'Air 4 en 2024, c'est au tour des Crit'Air 3 d'être interdits de circulation en janvier 2025, mais seulement dans trois Zones à Faibles Émissions (ZFE).  

Les Crit'Air 3 interdites à Paris, Lyon et Strasbourg

Les restrictions sur les véhicules Crit’Air suscitent une vive controverse. Et pour cause : 86% des Français seraient défavorables au déploiement des Zones à Faibles Émissions (ZFE) selon une consultation sénatoriale de 2023. Ces zones concernent toutes les villes de plus de 150 000 habitants telles que Rouen, Montpellier, Toulouse, Clermont-Ferrand, etc. Malgré cette réticence, le gouvernement a décidé de maintenir son calendrier d'interdiction. Ainsi, seront interdits de circulation tous les véhicules Crit'Air 3 essence immatriculés avant 2006, et les diesels immatriculés avant 2011 à Paris, Lyon et Strasbourg dès le 1er janvier 2025. 8 millions de véhicules sont concernés, ce qui représente pas moins de 21% du parc automobile actuel. À Paris, les véhicules Crit’Air 3 ne pourront plus circuler du lundi au vendredi, de 8 h à 20 h. À Lyon et Strasbourg, les restrictions seront encore plus sévères : une interdiction de circulation en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les amendes pour non-respect de ces nouvelles règles s'élèveront à 68 euros et pourraient être majorées jusqu'à 450 euros, et le véhicule pourra être mis en fourrière. Contrairement à aujourd'hui, les automobilistes ne pourront plus échapper à ces sanctions, le gouvernement ayant prévu de déployer de nouveaux radars homologués dès 2026.  

Un dispositif qui touche les plus modestes

Depuis 2017, le dispositif des vignettes Crit’Air classe les véhicules selon leur niveau de pollution, avec pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce calendrier progressif d'interdictions a déjà vu l'interdiction des véhicules Crit’Air 5 (diesels immatriculés entre 1997 et 2000) dès 2022. Ensuite, en janvier 2024, les véhicules Crit’Air 4 (diesels immatriculés entre 2001 et 2005) ont été bannis. Ces mesures visent à réduire la pollution de l'air, mais elles frappent particulièrement les propriétaires les plus modestes. Cette réglementation les oblige à envisager des solutions coûteuses, telles que l'achat d'un nouveau véhicule, mais tous ne peuvent pas se permettre ce luxe. Une préoccupation qui touche la majorité des automobilistes : selon un sondage de l’Observatoire Cetelem de l’automobile, près de 6 automobilistes sur 10 (59%) craignent de se retrouver un jour dans l'incapacité financière de posséder un véhicule.