Voitures neuves : les ventes des constructeurs français en chute libre

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Écrit par :

Paolo Garoscio

Temps de lecture: 2 minutes

En 2024, le marché de l’automobile en France connaît une baisse marquée. Avec une diminution de 10% des ventes de ...

Les ventes de voitures neuves se sont effondrées en France en 2024. Unsplash
Les ventes de voitures neuves se sont effondrées en France en 2024. Unsplash

En 2024, le marché de l’automobile en France connaît une baisse marquée. Avec une diminution de 10% des ventes de voitures neuves. Les constructeurs français sont particulièrement touchés par cette tendance, affectant gravement leur performance commerciale.

Ventes de voitures neuves : une baisse importante

Le secteur automobile en France subit une chute préoccupante des ventes de voitures neuves en 2024. Après un mois d’août déjà difficile, le mois de septembre a enregistré une baisse de 11,07%. Par rapport à la même période de l’année précédente. Sur les neuf premiers mois de l’année, le total des immatriculations s’élève à 1.265.905 véhicules. Soit une diminution de 1,76% par rapport à 2023.

Cette situation n’est pas sans rappeler les difficultés rencontrées en 2022. A l’époque, les pénuries de puces électroniques avaient fortement ralenti la production automobile. Malgré une amélioration de la disponibilité des composants, la demande semble aujourd’hui marquer un net recul. Un phénomène exacerbée par des facteurs économiques et structurels.

Les constructeurs français les plus touchés par la crise

Les groupes français Stellantis et Renault sont particulièrement impactés par cette baisse généralisée. Stellantis, le leader du marché, a enregistré une chute de 17,52% de ses ventes en septembre 2024. Cette diminution affecte plusieurs marques phares du groupe, notamment Citroën et Opel, qui peinent à redresser la barre face à une concurrence accrue.

Renault, autre géant de l’industrie automobile française, subit lui aussi une baisse importante de 14,27%. Les difficultés se concentrent particulièrement sur sa marque Dacia. Autrefois un fer de lance des ventes pour les véhicules à bas prix. Ces résultats décevants traduisent une perte de vitesse des constructeurs nationaux face à la montée en puissance des constructeurs étrangers, notamment ceux qui misent sur des modèles hybrides ou électriques.

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Des concurrents internationaux en meilleure posture

Alors que les constructeurs français peinent à trouver des solutions à cette baisse de la demande, certains de leurs concurrents internationaux se distinguent par des performances en nette progression. Volkswagen, par exemple, affiche une hausse de 4,3% de ses ventes en France sur la même période. Le constructeur allemand semble bien résister aux turbulences du marché, grâce à une gamme de véhicules renouvelée et à une stratégie d’adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs.

D’autre part, Toyota enregistre une véritable percée avec une augmentation de 19,2% de ses ventes. Ce succès est largement attribué à ses modèles hybrides, qui répondent parfaitement aux préoccupations environnementales et aux besoins de mobilité durable des consommateurs français. En misant sur des véhicules plus économes en énergie, le constructeur japonais s’impose comme un acteur incontournable dans cette transition vers des solutions plus vertes.

Des causes multifactorielles

La baisse des ventes de voitures neuves en France est liée à plusieurs facteurs. D’une part, les incertitudes économiques et l’inflation influencent directement le pouvoir d’achat des ménages, qui hésitent à investir dans des véhicules neufs. D’autre part, la transition vers les voitures électriques et hybrides modifie les comportements d’achat, les consommateurs attendant souvent de meilleures offres ou des évolutions technologiques avant de se décider.

Les constructeurs français, longtemps dominants sur le marché des voitures thermiques, peinent à s’adapter rapidement à ces nouveaux défis. Leur retard dans l’innovation électrique face à des concurrents plus agressifs les place dans une position difficile, et un redressement rapide semble incertain sans un effort significatif d’adaptation.

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À propos de l'auteur :
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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