Paris : il faudra rouler moins vite sur le Périph’

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Écrit par :

Paolo Garoscio

Temps de lecture: 2 minutes

Le périphérique parisien s’apprête à vivre une transformation majeure. Dès le 1er octobre 2024, la vitesse maximale autorisée y sera ...

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Le périphérique parisien s’apprête à vivre une transformation majeure. Dès le 1er octobre 2024, la vitesse maximale autorisée y sera réduite sur décision de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Objectif : lutter contre les accidents et contre la pollution. Mais forcément, l’idée divise.

Coup de frein sur la vitesse maximale du Périphérique de Paris

Historiquement, le périphérique parisien a été conçu pour fluidifier la circulation autour de Paris, permettant aux véhicules de contourner le centre-ville sans s’y engouffrer. Avec ses douze voies (six dans chaque sens) et une vitesse actuellement limitée à 70 km/h, cette artère est le poumon du réseau routier parisien. Pourtant, Anne Hidalgo, en cohérence avec sa politique environnementale ambitieuse, a décidé de réduire la vitesse à 50 km/h, une mesure qui a rapidement enflammé les débats.

La justification officielle de cette décision repose sur deux axes principaux : la réduction des nuisances sonores et la lutte contre la pollution de l’air. Selon la mairie, abaisser la vitesse permettrait de réduire significativement les émissions de particules fines, principales responsables des maladies respiratoires chroniques en milieu urbain. En théorie, la baisse de la vitesse maximale semble être une mesure logique. Mais en pratique, de nombreux experts et automobilistes s’interrogent sur la réelle efficacité de cette initiative.

Le trafic du Périph’ encore plus engorgé ?

L’une des principales préoccupations soulevées par cette nouvelle limitation est son impact sur la fluidité du trafic. Le périphérique est déjà connu pour ses embouteillages chroniques, avec des pointes de saturation atteignant parfois plusieurs kilomètres de bouchons, notamment aux heures de pointe. En réduisant la vitesse à 50 km/h, certains craignent que la situation ne se détériore encore davantage.

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Les transporteurs routiers, les livreurs, et les professionnels de la route expriment également leurs inquiétudes. Pour ces derniers, le temps de trajet est un facteur qui influe directement sur leur rentabilité. Une vitesse réduite pourrait engendrer une augmentation des coûts opérationnels, pesant ainsi sur les marges des entreprises qui dépendent du périphérique pour leurs activités quotidiennes.

La pollution : vraie raison ou excuse ?

Si la réduction de la vitesse est censée réduire la pollution, certains spécialistes de la mobilité urbaine pointent du doigt un paradoxe potentiel : un trafic ralenti pourrait au contraire augmenter les émissions de CO2, du fait des arrêts fréquents, des redémarrages constants, et d’un usage plus intensif du freinage et de l’accélération.

De plus, la question du bruit, souvent évoquée pour justifier cette décision, est également sujette à débat. Si une vitesse plus basse réduit effectivement le bruit des moteurs, elle pourrait en revanche prolonger la durée de l’exposition au bruit pour les riverains, notamment en cas de congestion accrue.

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À propos de l'auteur :
Paolo Garoscio
Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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