Climat : les constructeurs automobiles craignent de passer à la caisse

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Écrit par :

Paolo Garoscio

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Au nom du climat, en 2025, les constructeurs automobiles européens vont devoir réduire les émissions moyennes de leurs véhicules de ...

Climat : les constructeurs automobiles vont devoir réduire leurs émissions de gaz à effet de serre Unsplash
Climat : les constructeurs automobiles vont devoir réduire leurs émissions de gaz à effet de serre Unsplash

Au nom du climat, en 2025, les constructeurs automobiles européens vont devoir réduire les émissions moyennes de leurs véhicules de 15% par rapport à 2021. Avec le marché des véhicules électriques en difficulté, les amendes pourraient atteindre plusieurs milliards d’euros. Une situation qui pousse les entreprises à demander des ajustements au calendrier.

Des mesures strictes pour la protection du climat

Pour lutter contre le changement climatique, l’Union européenne a mis en place des régulations sévères visant les émissions de CO2 des véhicules. Dès 2025, d’après Le Figaro, les constructeurs devront réduire les émissions moyennes de leurs véhicules vendus de 15% par rapport à 2021. En 2030, cette réduction devra atteindre 55%. Ces objectifs sont essentiels pour aligner le secteur automobile avec les engagements climatiques de l’UE.

Ces mesures encouragent fortement l’électrification du parc automobile. Toutefois, les ventes de voitures électriques ne progressent pas aussi rapidement que nécessaire. Les données récentes montrent même un recul, avec une baisse de 1% des ventes de véhicules électriques en juin 2024. Cette tendance est préoccupante, car elle met en péril les objectifs de réduction des émissions. Les constructeurs demandent donc plus de flexibilité, soulignant le besoin crucial de soutiens gouvernementaux pour l’achat de véhicules électriques et le développement des infrastructures de recharge.

Des constructeurs particulièrement touchés

L’impact des régulations climatiques et des potentielles amendes varie d’un constructeur à l’autre. Volkswagen apparaît comme le plus vulnérable. Les investissements colossaux du groupe dans l’électrique ne portent pas encore leurs fruits de manière significative, rendant l’atteinte des objectifs 2025 difficile. La situation est similaire pour d’autres grands noms de l’industrie, qui doivent jongler entre les attentes réglementaires et les réalités du marché.

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Renault plaide de son côté pour une approche plus souple. En tant que président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (Acea), le patron de la marque au losange insiste sur le besoin de réévaluer les échéances pour permettre aux constructeurs de s’adapter sans pénalités ruineuses. Les récentes baisses des aides à l’achat en Allemagne montrent bien la fragilité du marché des véhicules électriques sans soutien public.

Des pénalités financières massives en jeu

Les constructeurs automobiles risquent des amendes colossales si les objectifs climatiques ne sont pas atteints. Les analystes de la banque UBS estiment que ces pénalités pourraient s’élever à 7,5 milliards d’euros d’ici 2025. Volkswagen, en particulier, est très exposé et pourrait supporter plus de la moitié de cette facture. Le constructeur allemand a même demandé la suspension des amendes, argumentant que les objectifs actuels sont inatteignables sans ajustements significatifs.

Face à cette pression, les entreprises doivent adapter rapidement leurs stratégies. Certains, comme Renault, plaident pour un report de l’interdiction des moteurs thermiques de 2035 à 2040. D’autres se tournent vers des alternatives hybrides et hybrides rechargeables, espérant ainsi réduire les émissions tout en restant compétitifs. Cependant, ces mesures ne suffiront probablement pas à éviter les amendes si le marché des véhicules électriques ne se redresse pas rapidement.

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À propos de l'auteur :
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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