La Californie lance un projet pilote visant à instaurer une taxe sur la voiture électrique en fonction des kilomètres parcourus. Cette mesure est destinée à compenser la baisse des recettes fiscales. Cette chute est due à la réduction de la consommation de carburant. Elle pourrait bientôt voir le jour dans d’autres pays, y compris en France.
Voiture électrique : la Californie teste une taxe kilométrique
Pour pallier la baisse des recettes fiscales provenant des carburants, la Californie innove. L’Etat américain testant une nouvelle forme de taxation pour les voitures électriques. Voilà le principe. Les conducteurs de véhicules électriques volontaires seront exemptés de la taxe sur le carburant. Ils recevront jusqu’à 400 dollars pour participer. En contrepartie, ils devront installer un traqueur ou relever leur kilométrage manuellement. Et ils seront taxés à hauteur de 3 cents par mile parcouru.
Ce projet vise à combler un déficit budgétaire prévu de 4,4 milliards de dollars sur dix ans. Un déficit dû à la baisse de la consommation de carburants fossiles. Avec cette initiative, la Californie cherche à maintenir le financement de ses infrastructures routières. Et cela malgré la transition vers des véhicules plus écologiques.
Des initiatives similaires dans d’autres pays
La Californie n’est pas seule à envisager des mesures fiscales pour les véhicules électriques. D’autres pays explorent également des solutions pour combler un tel manque à gagner. Par exemple, l’Australie avait proposé une taxe similaire mais a dû y renoncer pour des raisons légales. Un premier coup d’essai qui sera sûrement suivi d’une autre tentative.
Ces initiatives montrent une prise de conscience globale des gouvernements face aux défis fiscaux posés par la diminution de la consommation de carburants traditionnels. La transition vers une mobilité plus durable nécessite des ajustements pour garantir le financement des infrastructures publiques.
Un avenir probable pour la France ?
En France, aucune mesure similaire n’est actuellement en place. Pour autant, des réflexions sont en cours. Le gouvernement continue certes de soutenir l’achat de véhicules électriques. Comme par exemple avec le bonus écologique, prolongé jusqu’en 2027. Cependant, des signes indiquent une possible évolution de la fiscalité. Aussi, Paris a déjà instauré des tarifs plus élevés pour les SUV électriques. Et un malus au poids pour les voitures électriques les plus lourdes est à l’étude.
Il est probable que la France adopte une forme de taxation kilométrique pour les véhicules électriques dans un futur proche. Comme en Californie, cette taxe pourrait aider à financer l’entretien des infrastructures routières tout en s’adaptant à la transition énergétique. La nécessité d’adapter les systèmes fiscaux à l’évolution du parc automobile est une réalité que les gouvernements doivent affronter.
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