Une plainte pénale contre X vient d’être déposée en France, visant les airbags défectueux du groupe japonais Takata. Ce dispositif de sécurité, présent dans de nombreux véhicules produits par Stellantis entre 2009 et 2019, a causé plusieurs accidents mortels. Les consommateurs demandent justice et réparation face à ce qui pourrait être l’un des plus grands scandales de l’industrie automobile.
Une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et tromperie
Le 29 juillet 2024, une plainte pénale contre X a été déposée auprès de la procureure de la République de Versailles. Cette action judiciaire est portée par six plaignants, réunis par la plateforme MyLeo. Les infractions mentionnées incluent la mise en danger de la vie d’autrui, la tromperie et des pratiques commerciales trompeuses. En cause, les airbags produits par Takata, intégrés dans les Citroën C3 et DS3 fabriquées par Stellantis entre 2009 et 2019. Ces airbags sont potentiellement dangereux, notamment en cas de forte chaleur, et ont été à l’origine de plusieurs accidents mortels.
Face à ces dangers, Stellantis a lancé en mai 2024 une campagne massive de rappel des véhicules concernés, avec une mesure exceptionnelle de « stop drive », interdisant de rouler avec les voitures équipées des airbags défectueux. Cette mesure touche principalement les voitures circulant dans le sud de la France, où les conditions climatiques augmentent les risques. Jusqu’à présent, 43 000 véhicules ont été réparés, et 24 000 rendez-vous de réparation ont été planifiés. Toutefois, 80 000 propriétaires ne se sont pas encore manifestés, ce qui inquiète le constructeur automobile.
Des réparations qui traînent, des consommateurs en colère
Les avocats du collectif de consommateurs dénoncent le rythme trop lent des réparations. Selon Christophe Lèguevaques, l’un des avocats, il faudra attendre jusqu’en mars 2025 pour que tous les véhicules soient réparés, si le rythme actuel est maintenu. Les consommateurs réclament non seulement des compensations financières pour les préjudices subis, mais également un rappel général des véhicules équipés des airbags Takata, y compris ceux situés dans le nord de la France, actuellement non concernés par la campagne de rappel.
Le scandale des airbags Takata ne se limite pas à la France. À l’échelle mondiale, ces dispositifs ont causé plus de 30 décès, dont 27 aux États-Unis, et plus de 400 blessés. Le groupe Takata, en faillite depuis 2017, est responsable de la fabrication de ces airbags défectueux. En France, ce sont principalement des modèles de Citroën, DS et Opel du groupe Stellantis qui sont touchés. La campagne de rappel actuelle couvre environ 500 000 véhicules répartis dans 24 pays différents.
Laisser un commentaire