Elle devait offrir une liaison rapide entre Castres et Toulouse, réduire les temps de trajet et fluidifier la circulation. Mais l’A69 ne sera jamais achevée. Une victoire pour les opposants au projet, mais une catastrophe pour les conducteurs qui devront continuer à composer avec des routes inadaptées et une circulation toujours plus dense.
Un trajet quotidien toujours aussi laborieux
Depuis des années, les automobilistes du Tarn espéraient un axe rapide et moderne pour rejoindre Toulouse sans subir les encombrements de la nationale 126. Actuellement, ce trajet représente un véritable calvaire aux heures de pointe. Les bouchons sont fréquents, les dépassements périlleux et les temps de trajet largement imprévisibles.
La promesse de l’A69 était simple : offrir une autoroute sécurisée et efficace pour réduire à quarante minutes le temps de route entre Castres et Toulouse. Mais avec l’annulation du projet, cette amélioration tombe à l’eau.
Les usagers de la route ne comprennent pas cette décision. Nombre d’entre eux avaient prévu d’adapter leur mode de vie en fonction de cette infrastructure. Certains avaient même fait le choix de s’installer à Castres en anticipant une meilleure connexion avec Toulouse. Aujourd’hui, c’est la douche froide.
Une alternative introuvable pour soulager le trafic
Si l’A69 ne se fait pas, quelle autre solution existe pour améliorer la circulation entre le Tarn et la métropole régionale ? Actuellement, les alternatives sont quasiment inexistantes. Les infrastructures ferroviaires sont limitées et peu adaptées aux besoins des travailleurs pendulaires. Quant aux transports en commun, ils restent insuffisants pour absorber le flux de milliers d’usagers qui dépendent encore de la voiture pour se rendre à Toulouse.
Face à cette impasse, beaucoup craignent une dégradation encore plus marquée des conditions de circulation. L’augmentation du nombre de véhicules sur cet axe entraîne également des risques accrus d’accidents. Plusieurs portions de la route actuelle sont jugées dangereuses, notamment en raison du trafic de poids lourds qui ralentit la circulation et rend les dépassements risqués.
Un sentiment d’abandon pour les conducteurs
Les automobilistes se sentent oubliés dans cette affaire. Si les débats ont beaucoup porté sur les questions environnementales et financières, peu de place a été laissée aux besoins des usagers de la route. Beaucoup expriment leur frustration face à une décision qui semble avoir été prise sans concertation avec ceux qui, chaque jour, doivent se rendre à leur travail, emmener leurs enfants à l’école ou effectuer des trajets professionnels.
Les partisans du projet rappellent également que l’autoroute aurait permis de réduire les nuisances sonores et la pollution liées aux embouteillages sur la nationale 126. Un paradoxe pour une décision qui se veut favorable à l’environnement.
Des années d’attente pour une impasse
Avec la majeure partie des travaux déjà réalisés, voir le chantier stoppé aussi brutalement apparaît comme une aberration pour de nombreux usagers. Les routes ont été éventrées, les arbres abattus, mais aucune amélioration ne verra le jour.
L’incertitude plane désormais sur la suite des événements. L’État a annoncé faire appel, mais la procédure pourrait s’éterniser pendant plusieurs années. En attendant, les conducteurs n’ont d’autre choix que de prendre leur mal en patience.
Mauvaise foi ?
Le temps de trajet actuel est de 55mn…soit un gain de 15mn (et encore, sans bouchons aux péages).
Quid du cout pour l’usager qui rentrera directement dans les poches de l’exploitant (surtout pas l’Etat) ?
Mauvaise foi.