Cet été, les autoroutes françaises ont été marquées par une affluence record de voitures électriques. Les bornes électriques de recharge ultrarapides, nouvellement installées en grand nombre, ont été fortement sollicitées par des automobilistes en quête de kilomètres supplémentaires.
Une fréquentation en forte hausse, les bornes électriques à la rescousse
Les vacances estivales 2024 ont confirmé une tendance : les voitures électriques n’hésitent plus à s’aventurer sur les longs trajets autoroutiers. Grâce à la multiplication des bornes de recharge ultrarapides, les conducteurs ont pu parcourir des milliers de kilomètres sans craindre de tomber en panne sèche. En juillet, les sessions de recharge ont bondi de 127 % par rapport à la même période en 2023, selon TotalEnergies. Les automobilistes profitent de la capacité des nouvelles bornes, capables de recharger les batteries à 80 % en une vingtaine de minutes. Cependant, malgré cette meilleure disponibilité, certaines stations restent saturées, notamment lors des grands chassés-croisés de l’été.
Si les bornes de recharge sont devenues plus accessibles, leur coût reste un sujet épineux. En moyenne, une recharge ultrarapide coûte 21,35 euros pour 40 kWh, un tarif en hausse de 6,77 % depuis le début de l’année. Selon l’Autorité de la concurrence, les automobilistes manquent souvent d’information sur les tarifs pratiqués, rendant difficile la comparaison des prix. De plus, les frais peuvent doubler selon les opérateurs et les bornes, allant de 0,49 à 0,59 euro par kWh. Même avec un abonnement, la facture reste lourde. Certains usagers, face à ces coûts, préfèrent effectuer des « demi-pleins » et compléter leur recharge à destination, où les prix sont souvent plus bas.
La transparence tarifaire en question
Plusieurs opérateurs facturent encore les recharges à la minute, ce qui peut faire grimper le prix total. L’Autorité de la concurrence recommande une tarification au kWh, plus claire et plus juste pour les utilisateurs. L’Autorité de régulation des transports (ART) souligne que ces pratiques tarifaires constituent un frein à l’électrification du parc automobile. Les consommateurs sont souvent laissés dans le flou quant au montant qu’ils devront payer après leur passage à la borne, rendant l’expérience de recharge frustrante et imprévisible.
Bien que la France soit parmi les pays les mieux équipés en bornes de recharge, des zones blanches persistent notamment dans les régions éloignées des grands axes. Les stations surchargées et les bornes défectueuses sont encore trop fréquentes, ce qui complique la vie des automobilistes en voiture électrique. Sur certaines aires de repos très fréquentées, comme Montélimar-Est sur l’A7, les opérateurs ont dû doubler leur capacité pour répondre à la demande croissante. Cependant, pour beaucoup, le maillage actuel reste insuffisant, et il n’est pas rare de devoir parcourir des dizaines de kilomètres supplémentaires pour trouver une borne libre.
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