30 km/h : la Prévention Routière veut réduire la vitesse en ville

La Prévention Routière a récemment lancé une pétition visant à réduire la vitesse maximale autorisée en ville à 30 km/h. Cette initiative découle d'une volonté de réduire le nombre d'accidents de la route et d'améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes.

30 km/h pour limiter les accidents de la route

Face aux accidents de la route encore trop fréquents, la Prévention routière demande, via une pétition, une limitation de vitesse à 30km/h dans les villes, au lieu de 50 actuellement. En effet, à une vitesse de 30 km/h, le champ de vision des conducteurs est plus large, leur permettant de mieux anticiper les dangers et de réagir plus rapidement. Les statistiques montrent une diminution significative du nombre et de la gravité des accidents dans les zones où cette limitation est en vigueur. De plus, la probabilité de survie des piétons en cas de collision avec un véhicule est beaucoup plus élevée à 30 km/h qu'à 50 km/h. Cette mesure encourage également l'utilisation de modes de transport doux, tels que la marche et le vélo, contribuant ainsi à une mobilité plus durable et moins polluante. Il ne s'agit donc pas uniquement de sécurité routière, mais aussi de dépollution et de diminution des émissions de gaz polluants par l'éviction des voitures des villes.

Une proposition qui ne fait pas l'unanimité

Cependant, tous les automobilistes ne voient pas cette proposition d'un bon oeil. Certains estiment que réduire la vitesse à 30 km/h pourrait engendrer des embouteillages et rallonger les temps de trajet, notamment pour les trajets domicile-travail. Une objection qui rejoint celle qui s'opposait à la limitation à 50km/h sur le périphérique qui contourne Paris. De plus, il existe une résistance culturelle à abaisser les limitations de vitesse. Beaucoup de conducteurs considèrent que cette mesure est excessive et difficile à respecter, surtout dans les grandes agglomérations. Les automobilistes se sentent aussi de plus en plus exclus des villes, que ce soit à cause des limitations de vitesse, du manque de places de stationnement, de leur coût, de la taille ou du sens des voies. Or, certains estiment que la voiture reste le mode de transport le plus pratique pour leur cas, soit à cause d'une offre de transports en commun insatisfaisante, soit à cause de ce qu'ils ont besoin de transporter au quotidien. La pétition de la Prévention Routière est soutenue par plusieurs associations et experts en sécurité routière. Les autorités municipales de certaines villes, comme Paris et Grenoble, ont déjà adopté cette limitation sur de nombreuses artères et plaident pour son extension à l'ensemble des zones urbaines. Des études menées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et des organismes européens de sécurité routière corroborent les bénéfices d'une telle mesure en termes de réduction des accidents et d'amélioration de la qualité de vie urbaine.