Automobile : comment l’Italie protège sa production face aux géants chinois

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Paolo Garoscio

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Dans le secteur automobile, l’Italie renforce ses positions pour protéger son industrie nationale face à la concurrence mondiale. Lors d’une ...

Automobile : comment l’Italie protège sa production face aux chinois

Dans le secteur automobile, l’Italie renforce ses positions pour protéger son industrie nationale face à la concurrence mondiale. Lors d’une conférence à Rimini consacrée au Made in Italy, le ministre Adolfo Urso a dévoilé des mesures importantes qui impacteront directement les constructeurs chinois désireux de s’installer en Italie.

Une stratégie pour favoriser les composants européens dans l’automobile

Adolfo Urso, ministre du Made in Italy, a annoncé que les constructeurs chinois souhaitant produire en Italie devront se conformer à une exigence majeure : l’intégration de composants européens et italiens dans leurs véhicules. Cette mesure vise à soutenir l’industrie automobile italienne tout en préservant les intérêts européens.

Selon Urso, cette politique « renforcera nos chaînes de production et l’emploi », tout en empêchant les constructeurs de « contourner les barrières tarifaires en assemblant des produits sur notre continent ». L’objectif est de s’assurer que les véhicules assemblés en Italie ne se contentent pas de pièces importées mais qu’ils bénéficient réellement du savoir-faire local.

L’Italie contre la stratégie de Stellantis en Pologne

Le ministre a également critiqué Stellantis, qui produit des voitures Leapmotor en utilisant des composants chinois dans son usine polonaise. Cette stratégie est perçue comme allant à l’encontre des efforts de renforcement de l’industrie automobile européenne. Urso a néanmoins exprimé le souhait du gouvernement de voir Stellantis accroître sa production en Italie, malgré les retours négatifs reçus du groupe. Cette critique souligne l’importance pour l’Italie de maintenir une production automobile forte et localisée, en limitant la dépendance aux pièces venues de l’extérieur.

Ces nouvelles directives soulèvent plusieurs interrogations : quels constructeurs chinois choisiront de se conformer à ces exigences ? Quelles marques seront produites en Italie et avec quels composants européens ? Ces mesures visent à éviter que l’Europe devienne un simple point d’assemblage pour des pièces importées de Chine, tout en préservant la souveraineté économique de l’Italie.

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En imposant ces conditions, l’Italie envoie un message clair : l’industrie automobile nationale et européenne doit être protégée et valorisée, face aux défis posés par les acteurs globaux.

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À propos de l'auteur :
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013. Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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