En 2024, les automobilistes français se heurtent à une nouvelle réalité : assurer et entretenir un véhicule coûte plus cher que jamais. Alors que les primes d’assurance auto continuent de grimper, les coûts de réparation atteignent également des sommets. Pourquoi ?
Hausse des primes d’assurance auto
Les automobilistes voient leurs primes d’assurance augmenter année après année, une tendance qui s’accélère en 2024. Selon les données de la Fédération France Assureurs, les cotisations d’assurance auto ont augmenté de 4 % en moyenne cette année. Cette hausse est largement due à l’inflation, mais elle reflète aussi une augmentation des coûts pour les assureurs.
Les chiffres sont parlants : en 2023, la prime moyenne pour un véhicule de première catégorie s’établissait à 448 euros, en hausse de 3,4 % par rapport à 2022. Pour les deux-roues, cette prime atteignait 260 euros, ce qui correspond à une hausse de 2,9 % en 2023.
Les coûts de réparation en cause
Les coûts de réparation automobile, un autre facteur clé, pèsent lourdement dans la balance. Le prix des pièces détachées a grimpé de près de 9,7 % en 2024, selon les données de l’association Sécurité et Réparation Automobile (SRA).
Cette augmentation est en partie due à la complexité croissante des véhicules modernes qui intègrent des technologies de plus en plus sophistiquées.
L’électrification des véhicules rend également les réparations encore plus coûteuses, ces véhicules nécessitant des composants moins accessibles et donc plus chers que ceux des voitures thermiques. En moyenne, les réparations d’un véhicule électrique sont 15 % plus chères que celles d’un véhicule thermique, selon les chiffres de l’association SRA. Conséquence : ces coûts sont directement répercutés sur les primes d’assurance, les assureurs devant couvrir des réparations de plus en plus chères.
La crise énergétique et l’effet pervers de la loi Climat et Résilience
Au-delà des coûts de réparation et de l’inflation, d’autres facteurs contribuent à cette hausse des tarifs. L’industrie automobile a été frappée de plein fouet par la crise énergétique, qui s’inscrit dans le contexte de la guerre en Ukraine, provoquant une flambée des prix des matières premières indispensables à la production de pièces automobiles.
En outre, l’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience en 2021, qui a ouvert le marché des pièces de rechange à la concurrence, n’a pas eu l’effet escompté. Au lieu de faire baisser les prix, cette mesure a entraîné une augmentation moyenne de 5,8 %, comme l’indique le rapport de juillet 2023 de la SRA.
Le retour du trafic routier, hausse des vols
Avec le retour à une vie normale après les restrictions liées à la pandémie, les automobilistes français ont repris leurs habitudes de déplacement, ce qui augmente le risque de sinistre et, donc, le prix des contrats d’assurance.
Enfin, selon les données de la Fédération France Assureurs, la hausse des primes d’assurance est également due à l’augmentation des vols de véhicules : 140 000 en 2023, soit une hausse de 5 % par rapport à 2022, comme l’indiquait le baromètre d’Argos.
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