Voiture électrique : ces villes qui veulent accélérer la transition

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  Alors que la France multiplie les incitations financières pour promouvoir le passage à la voiture électrique, certaines villes prennent des mesures bien plus drastiques. C'est le cas notamment de Sacramento en Californie et de Stockholm en Suède.  

Voiture électrique : Sacramento et Stockholm veulent être des villes pionnières 

Dans le cadre de son Plan général 2040, Sacramento a pris une décision radicale : interdire la construction de nouvelles stations-service et l'expansion des infrastructures pétrolières existantes sur son territoire. Cette mesure vise à encourager une transition massive vers les véhicules électriques, en permettant uniquement l'établissement de stations offrant des solutions de recharge électrique rapide. Avec des chargeurs d'une puissance minimale de 50 kW, la ville aspire à faciliter et à accélérer l'adoption de l'électromobilité parmi ses résidents. Sacramento n'est pas seule dans cette démarche. D'autres villes californiennes, telles que Petaluma et Los Angeles, ainsi que des villes en dehors de l'État comme Memphis et Louisville, ont adopté des mesures similaires. Plus près de la France, c'est la capitale suédoise, Stockholm, qui semble vouloir montrer l'exemple. Cette dernière prévoit d'interdire les voitures thermiques dans son centre-ville dès 2025 pour diminuer la pollution atmosphérique et sonore. La ville vise une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2030. L'interdiction affectera une zone où la qualité de l'air nécessite des améliorations, visant à protéger la santé publique et à favoriser un espace urbain plus accueillant.  

Une transition plus timide en France du fait de la réticence de la population

  Malgré le fait que l'interdiction de la vente de véhicules électriques soit actée pour l'année 2035 en France, et dans l'ensemble des pays européens, la transition à électromobilité sur l'Hexagone avance à un rythme bien plus modéré. En effet, malgré des initiatives du gouvernement pour rendre les véhicules électriques plus accessibles, notamment via le bonus écologique et le leasing social, leur part dans les ventes de voitures neuves reste modeste.  
Seuls 35% des Français interrogés par OpinionWay ont indiqué avoir l'intention d'acheter un véhicule électrique en 2022, tandis que 65 % des acquéreurs d'un nouveau véhicule se sont tournés vers une voiture à moteur thermique. Les raisons de cette réticence à embrasser l'électromobilité n'ont pas changé : coût des véhicules, autonomie et manque d'infrastructures de recharge. Il est donc peu probable que des initiatives telles que celles imposées par Sacramento ou Stockholm voient le jour en France, du moins pour le moment. Mais la transition vers l'électromobilité étant forcée, il est difficile de s'engager pleinement sur ce terrain...