Les mécaniciens de Tesla, en grève depuis plusieurs semaines, revendiquent la signature d'une convention collective, un bouclier contre les bas salaires dans un pays dépourvu de salaire minimum légal. Elon Musk a clairement refusé, arguant qu'il n'avait jamais accepté cela pour ses 120 000 employés à travers le monde et ne ferait pas d'exception en Suède. Cependant, cette position a fini par se retourner contre Tesla, car en Suède,
la solidarité sociale et le soutien aux syndicats sont profondément enracinés puisque 90 % des salariés suédois sont protégés par des conventions collectives. Le mouvement ne s'est pas cantonné aux 120 mécaniciens des garages de réparation de Tesla Suède, il a rapidement pris de l'ampleur avec 500 mécaniciens rejoignant le mouvement, soutenus par divers secteurs exprimant leur solidarité. Les dockers bloquent les nouvelles voitures à quai, les électriciens cessent d'entretenir les bornes de recharge, et les livreurs ne livrent plus de pièces détachées.
Les syndicats norvégiens et danois, Fellesforbundet et 3F, ont ensuite rejoint le mouvement social suédois, paralysant ainsi les expéditions des véhicules électriques de Tesla. En Allemagne, un mouvement similaire avait réussi à obtenir une augmentation de 4 % des salaires pour les employés allemands de Tesla. L'entreprise est désormais soumise à une pression de toutes parts, même la Maison-Blanche lui a fortement recommandé de s'aligner sur ses concurrents, qui ont, eux aussi, fini par accorder des concessions salariales à leurs employés.
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