Le mois d’août 2024 a marqué la fin d’une ère dans l’industrie automobile : Abarth a officiellement cessé la production de son emblématique 500 thermique. Ce modèle, qui a marqué les esprits depuis son lancement en 2008, tire sa révérence avec une édition spéciale baptisée « Principessa » (Princesse en italien). À travers cette série ultra-limitée, Abarth propose un adieu luxueux et exclusif à un modèle qui a traversé les années en alliant style et sportivité.
L’Abarth 500 : une citadine sportive à la réputation contrastée
Depuis sa première commercialisation, l’Abarth 500 a su séduire par son design compact et audacieux, ainsi que son moteur turbo ronronnant. Cependant, malgré son charme indéniable, elle n’a jamais vraiment pu rivaliser avec les autres citadines sportives sur le marché, telles que la Renault Twingo RS ou la Suzuki Swift Sport. Avec son empattement court et son châssis aux réglages discutables, elle peinait à offrir les performances que l’on attend habituellement d’une GTI. Néanmoins, l’Abarth 500 a su cultiver un caractère bien à elle, notamment grâce à ses multiples déclinaisons, dont la puissante version Abarth 695 Biposto, forte de 190 chevaux.
Aujourd’hui, la marque Abarth se concentre sur une nouvelle génération de véhicules électriques. Le modèle électrique de l’Abarth 500, déjà disponible sur le marché, offre 155 chevaux, mais ne parvient pas à capturer le même éclat que la version thermique, selon de nombreux amateurs de la marque. Avec un prix de départ fixé à 36 900 euros, l’Abarth 500 électrique représente une nouvelle phase pour la marque, désormais tournée vers une motorisation plus verte.
La série limitée Principessa : adieu au mythique scorpion
Pour célébrer cette fin de production en beauté, Abarth a dévoilé une version ultime de son modèle 500 : la Fiat 500 Edizione Principessa. Cette série limitée à 30 exemplaires est la plus luxueuse et exclusive jamais produite pour ce modèle. Disponible en deux motorisations – la version hybride légère de 70 chevaux et la version Abarth de 180 chevaux – la Principessa se distingue par un niveau de finition hors du commun.
Le modèle est proposé à des tarifs particulièrement élevés. La Fiat 500 hybride est commercialisée entre 43 000 et 48 000 euros, tandis que la version Abarth voit son prix atteindre jusqu’à 63 478 euros. Un montant conséquent pour une petite citadine, mais qui se justifie par l’exclusivité et la personnalisation poussée de chaque véhicule. Chaque exemplaire est réalisé à la main, avec des finitions d’une qualité exceptionnelle, comme la peinture bicolore Champagne Gold Metallic et Vesuvio Black Metallic, accompagnée de bandes décoratives rouges.
L’intérieur de la Principessa se distingue par l’emploi de matériaux nobles et sophistiqués : cuir crème surpiqué, velours doré et des inserts de strass pour sublimer l’habitacle. Des détails luxueux comme la clé de contact en argent sterling et le pommeau de vitesse en cuir doré viennent renforcer l’exclusivité de cette série.
La fin de l’Abarth 500 thermique : un tournant pour la marque
Cette édition finale marque définitivement la transition d’Abarth vers l’électrique, une nécessité sur fond de transition énergétique et changement des règles européennes. Après avoir conquis de nombreux adeptes grâce à son moteur essence pétaradant, la marque, fondée sur la passion du sport automobile et dont le scorpion reste incontournable dans l’histoire de l’automobile italienne, se tourne vers l’avenir avec une stratégie focalisée sur les motorisations électriques. Bien que le passage à l’électrique soit inévitable, les passionnés regretteront sans doute le caractère unique que l’Abarth 500 thermique incarnait.
À l’image de nombreux constructeurs, Abarth suit la tendance de l’industrie automobile mondiale qui s’oriente de plus en plus vers des solutions plus respectueuses de l’environnement. Toutefois, ce passage à l’électrique ne fait pas l’unanimité parmi les amateurs de sportives. Le modèle Abarth 500e, bien qu’équipé d’un châssis plus efficace, reste loin de l’exubérance et du plaisir de conduite procuré par les moteurs thermiques. Sa puissance de 155 chevaux est suffisante pour les trajets urbains, mais ne comble pas les attentes de ceux qui recherchaient la vivacité des versions essence.
La Principessa restera donc dans les mémoires comme le dernier hommage à une époque révolue. Pour beaucoup, cette édition luxueuse, vendue à un prix d’or, incarne une dernière chance de posséder un morceau d’histoire automobile, dans une ère où l’essence cède peu à peu la place à l’électrique.
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