L’équipementier historique Continental, numéro 1 dans le secteur automobile, envisage une restructuration majeure de ses activités. Le géant allemand, frappé par la diminution du marché des véhicules électriques, prévoit de scinder ses activités en deux pour améliorer sa rentabilité.
Continental envisage une restructuration complète
Continental, un géant historique de l’équipement automobile, traverse une période de difficultés économiques. La stagnation du marché des véhicules électriques et les pressions pour réduire les coûts affectent gravement ses revenus. En réponse, l’entreprise avait annoncé dès février 2024 un plan de restructuration qui incluait une vague de licenciements massive : plus de 7 000 licenciements d’ici 2025, ce qui représente environ 3 % des effectifs totaux de l’équipementier allemand. En plus de ce plan, Continental envisage de diviser ses activités en deux entités indépendantes : sa division automobile (freins, tableaux de bord, capteurs, etc.) d’un côté, et de l’autre, sa division historique qui fabrique des pneus ainsi que des plastiques.
Tire maker Continental says it may spin off automotive-electronics unit employing 100,000 https://t.co/lfpkfhjLJS
— MarketWatch (@MarketWatch) August 5, 2024
Le comité directoire de Continental a confirmé qu’il étudiait cette option. Si elle est validée, elle pourrait être effective dès la fin 2025, soit après le vote des actionnaires du groupe qui se réuniront le 25 avril 2025, date de la prochaine assemblée générale. Cette stratégie vise à recentrer l’entreprise sur ses activités les plus lucratives et à introduire la division automobile en bourse, à Francfort.
Retrouver le chemin de la rentabilité
La scission permettrait à Continental de se concentrer sur ses segments les plus rentables, en particulier les pneumatiques et plastiques. Tandis que l’introduction de sa division automobile à la bourse de Francfort, unité qui emploie près de 100 000 personnes, permettrait à cette dernière de maintenir ses activités tout en attirant de nouveaux investisseurs.
Continental, comme d’autres équipementiers tels que Bosch, est en difficulté depuis le ralentissement du marché automobile, en particulier celui de l’électrique. Deux autres équipementiers historiques allemands ont d’ailleurs déposé leur bilan au mois de juillet 2024 : Recaro et BBS. Malgré les appels des constructeurs envers la Commission européenne pour demander le report de l’interdiction de vente des véhicules thermiques neufs prévue en 2035, celle-ci a été confirmée. L’avenir de l’industrie automobile européenne paraît plus qu’incertain.
Laisser un commentaire