Autoroutes : les comportements à risque augmentent en 2016

Décryptages

Le groupe Sanef (société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France) a publié la cinquième édition de l’étude sur le comportement des automobilistes sur les autoroutes. Réalisée par l’Observatoire des Comportements sur autoroute, le document signale une « évolutions inquiétantes des comportements à risque »…  

Sécurité routière : l'étude Sanef d'intéresse aux comportements des automobilistes

Les conclusions de cette étude indiquent « une dégradation globale des indicateurs de sécurité routière sur les autoroutes ». Après une baisse continue de l’accidentologie et de la mortalité lors des 10 dernières années sur les autoroutes, la tendance semble s’inverser. Toutefois, malgré ces résultats, les auteurs de l’étude affirment que « l’autoroute reste 5 fois plus sûre que la route ».

Des comportements à risque qui progressent

Plusieurs indicateurs attestent effectivement d’une dégradation de la sécurité routière sur les autoroutes en 2016. En premier lieu, le non-respect des limitations de vitesse se généralise. Ainsi cette année, on estime que  43% des véhicules roulent au-dessus de la vitesse autorisée sur les autoroutes contre seulement 37% l'an dernier.

Ensuite, l’utilisation des téléphones portables au volant continue d’augmenter. Désormais, « ce facteur est responsable de 16 % des accidents mortels contre 10 % en 2014 » tandis que « 56,7 % des personnes interrogées reconnaissent téléphoner en conduisant ». Cette pratique est dangereuse, notamment car elle augmente le temps de réaction des conducteurs.

Par ailleurs, l’occupation des voies reste mal adaptée. D’après les analyses présentées par Anne-Sophie Viennot, chargée de communication sécurité routière au sein du groupe Sanef, « 1 conducteur sur 3 continue d’occuper la voie du milieu alors qu’il peut se rabattre ». Si ce comportement ne semble pas dangereux à première vue, il entraine des manœuvres de dépassement plus délicates.

Des automobilistes qui peuvent être sensbilisés...

Autre enseignement de cette étude, l’usage du clignotant peut encore être amélioré. En effet, bien qu’on « observe une amélioration significative de leur utilisation pour se rabattre : 45 % contre 59 % l’an passé », les conducteurs utilise en revanche de moins en moins leur clignotant pour doubler…

Seul point véritablement positif de cette étude, les usagers de la route respectent davantage les distances de sécurité. Suite à de multiples campagnes de sensibilisation, les conducteurs ont conscience de l’utilité de laisser au moins 100 mètres de séparation avec le véhicule qui les précède afin d’éviter, autant que possible, les collisions…