Le périphérique parisien passe, progressivement, à 50 km/h. Un héritage des Jeux Olympiques et une volonté politique de la mairie de Paris. Pourtant, la mesure ne passe pas auprès des automobilistes.
Le périphérique parisien passe progressivement à 50 km/h
Le périphérique parisien, véritable artère de la capitale française, connaît un tournant majeur avec la réduction progressive de la vitesse à 50 km/h. Cette mesure commence à entrer en vigueur à partir de ce mardi 1er octobre 2024. Cependant, elle suscite déjà de vives polémiques, aussi bien chez les automobilistes que parmi les élus locaux. La décision de limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien s’inscrit dans une série de mesures visant à réduire la pollution et à améliorer la sécurité routière. En effet, le périphérique, long de 35 kilomètres, est l’un des axes les plus fréquentés d’Europe, avec environ 1,1 million de véhicules circulant chaque jour.
Cette sur-fréquentation entraîne des niveaux élevés de pollution de l’air et des nuisances sonores, affectant directement la qualité de vie des riverains. Ainsi, la mairie de Paris justifie cette mesure par la volonté de fluidifier le trafic et d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En abaissant la vitesse, elle espère aussi diminuer le nombre d’accidents sur cette voie où la cohabitation entre poids lourds, voitures et deux-roues est souvent périlleuse.
Des critiques multiples
Cependant, cette décision est loin de faire l’unanimité. Les associations d’automobilistes, ainsi que certains élus des communes limitrophes, dénoncent une mesure « anti-voiture » qui risque de pénaliser les trajets quotidiens de nombreux Franciliens. Selon eux, la réduction de la vitesse pourrait aggraver les embouteillages déjà chroniques sur le périphérique, allongeant les temps de trajet et augmentant la frustration des conducteurs.
En outre, certains experts mettent en doute l’efficacité de cette mesure sur la pollution. Ils rappellent que la vitesse optimale pour limiter les émissions de CO2 se situe généralement autour de 70 km/h et non 50 km/h. Une réduction trop importante pourrait, selon eux, avoir l’effet inverse, en créant davantage de ralentissements et donc de rejets polluants. La transition vers les 50 km/h ne se fera pas du jour au lendemain. D’ici une dizaine de jours, ce sera chose faite sur l’ensemble du périphérique parisien. Notez que, pour le moment, les radars restent maintenus à 70 km/h, la préfecture de Paris n’ayant pas encore modifié les critères de détection.
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