La vente des SUV explose mais ce n’est pas bon pour l’environnement

Véhicules
Alors que la COP28 approche, un rapport alarmant de Greenpeace révèle que l'explosion des ventes de SUV annule les bénéfices climatiques des véhicules électriques.  

En 2022, le nombre de SUV en circulation a grimpé à 330 millions

Dans le paysage automobile mondial, les SUV ont connu une ascension fulgurante. Leur popularité croissante est illustrée par des chiffres saisissants. En 2022, le nombre de SUV en circulation a grimpé à 330 millions, un bond spectaculaire par rapport aux moins de 50 millions recensés en 2010. Cette augmentation exponentielle reflète un changement dans les préférences des consommateurs. L'impact de cette tendance sur l'environnement est particulièrement alarmant en termes d'émissions de CO2. En 2021, les SUV ont été responsables de l'émission de plus de 900 millions de tonnes de CO2. Pour mettre ces chiffres en perspective, si les SUV constituaient un pays, ils se classeraient au sixième rang mondial des plus grands émetteurs de CO2. Leur taille imposante et leur consommation élevée de carburant augmentent sur les émissions de gaz à effet de serre et la transition énergétique.

La production des véhicules électriques est très polluante

Le rapport de Greenpeace met en évidence un contraste frappant entre les émissions de CO2 des SUV et les économies réalisées grâce aux véhicules électriques. En 2022, les SUV produits par des constructeurs majeurs tels que Hyundai-Kia, Volkswagen et Toyota ont émis un total de 298 millions de tonnes de CO2. En comparaison, les économies de CO2 réalisées grâce à l'utilisation de véhicules électriques de ces mêmes constructeurs ne s'élèvent qu'à 9 millions de tonnes.  Par ailleurs, le rapport attire l'attention sur un aspect souvent sous-estimé : le cycle de vie des véhicules électriques. Bien que ces véhicules soient loués pour leurs faibles émissions en phase d'utilisation, leur production n'est pas sans impact environnemental. En effet, la fabrication d'un véhicule électrique, notamment l'extraction des minéraux nécessaires aux batteries et leur assemblage, peut générer une empreinte carbone initiale plus importante que celle d'un véhicule thermique. Il est estimé qu'un véhicule électrique doit parcourir entre 60 000 et 100 000 kilomètres pour compenser ce déficit initial en termes d'émissions de CO2