Vitesse : les dépassements restent un frein pour la sécurité routière

Politique

Après la campagne de la sécurité routière contre les excès de vitesse, nos élus cherchent de nouvelles solutions pratiques. A l’échelle nationale ou au niveau local, les automobilistes qui ne respectent pas les limitations de vitesse inquiètent. C’est pourquoi, nos responsables politiques font autant de la prévention que de la répression…

La Sécurité Routière met en garde contre les excès de Vitesse

Pendant les grandes vacances, la sécurité routière a communiqué tout azimut sur les risques liés aux dépassements de la vitesse autorisée. Interrogée sur les raisons de cette conduite à risque, la spécialiste de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSSTAR), Mme Marie-Axelle Granié, indiquait : « la règle n’est pas admise dans son bien-fondé ».

Inlassablement, il faut donc rappeler les chiffres aux conducteurs qui prennent des risques en voiture. D’abord, il importe de souligner que le champ de vision se réduit avec la vitesse, il n’est plus que de 45° à 100km/h ! De plus, la distance d’arrêt incompressible augmente, à 130km/h [soit la vitesse maximum sur l’autoroute], le temps de réaction et la distance de freinage font parcourir environ 129 mètres. Enfin, la violence du choc d’une collision à 130km/h équivaut à une chute du 22ème étage d’un immeuble.

Autant de chiffres qui invitent à la prudence. Pourtant, plus d’un quart des personnes interrogées reconnaissent ne pas respecter les limitations de vitesse. Parmi elles, 57% pensent que la réglementation sur la route leur permet. Aussi, le site de la sécurité routière invite à ouvrir l’œil pour repérer les panneaux de signalisation, mais aussi à tenir compte d’éléments comme la météo ou l’état de la chaussée.

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Nos élus cherchent à renforcer la Sécurité Routière en luttant contre la Vitesse

Depuis le 20 novembre, les grands excès de vitesse sont d'ailleurs sanctionnés plus sévèrement. En effet, suite au projet de loi de modernisation de la justice, les conducteurs qui roulent à 50km/h au-dessus de la vitesse autorisées verront leur véhicule immobilisé. La voiture sera alors placée en fourrière pendant 7 jours, ou plus si un procureur le décide.

Cette mesure avait été annoncée par le comité interministériel de la sécurité routière en 2015. Elle a pour objectif « d’empêcher qu’un conducteur ayant une conduite aussi dangereuse ne puisse repartir au volant de son véhicule ». Avant cette restriction de circulation ne pouvait intervenir qu’en cas de récidive.

Qui plus est, les contrevenants pourront toujours être sanctionnés par une amende 1500 euros, une perte de 6 points ou même par une suspension du permis de conduire. L’an passé, les forces de l’ordre ont recensé 19 000 excès de vitesse de 50km/h ou plus.

Parallèlement, les pouvoirs locaux se mobilisent également sur les problèmes de sécurité routière. Depuis quelques temps, les polices municipales assurent ainsi des contrôles de vitesse. « Notre objectif est de répondre aux demandes et aux besoins de sécurité routière exprimés par les riverains notamment à l’occasion des réunions de quartier », explique Thierry Perronno, chef du service de police municipale de Gisors.

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Crédit photo : L'impartial.fr