Leclerc met fin au carburant à prix coutant, à qui la faute ?

Décryptages

Leclerc arrête la vente de carburant à prix coûtant, une décision qui secoue le marché. Michel-Édouard Leclerc pointe du doigt TotalEnergies.

Pourquoi Leclerc renonce au carburant à prix coûtant ?

Depuis quelque temps, les prix des carburants jouent aux montagnes russes, entre baisse du diesel et hausse de l'essence, frôlant les 1,90 €/L. Et dans ce contexte, Leclerc a mis fin à sa politique de carburant à prix coûtant, une pratique maintenue « durant toute la fin 2023 » sur demande de l'ex-Première ministre, Élisabeth Borne, à l'époque. Michel-Édouard Leclerc, sur BFMTV le 24 mars 2024, a expliqué cette décision par l'échec à obtenir des conditions d’approvisionnement avantageuses, spécialement de la part de TotalEnergies, malgré ses « résultats extraordinaires ». Leclerc visait à offrir le carburant à prix coûtant grâce à un soutien gouvernemental promis pour réduire les coûts d'approvisionnement. La déception vient de TotalEnergies, accusé par Michel-Édouard Leclerc de ne pas avoir joué le jeu. Ce fournisseur majeur, malgré ses bénéfices imposants, n'aurait pas facilité les conditions promises, poussant Leclerc à réintroduire des marges de « trois à quatre centimes » par litre. Une décision lourde de conséquences dans un marché très concurrentiel.

Les prix à la pompe s'envolent

Le prix du baril de pétrole, en hausse, ajoute une pression supplémentaire sur les distributeurs et les consommateurs. Avec un baril atteignant les 86 dollars et les prix à la pompe qui s'envolent, Leclerc tente de rester compétitif. Michel-Édouard Leclerc souligne néanmoins que son réseau reste « bien placé » avec un gazole à 1,79 euro en moyenne, malgré une conjoncture économique difficile et des attaques sur les infrastructures pétrolières qui inquiètent le marché. Les consommateurs, en quête des meilleurs prix, se retrouvent au centre d'un jeu de pouvoir où la transparence et les engagements semblent fragiles. L'exemple de TotalEnergies, s'engageant à maintenir les prix sous la barre des 1,99 euro le litre tout au long de l'année 2024, montre l'importance de stratégies claires dans un secteur sous tension.