Industrie : le PDG de Michelin critique les taxes accablantes en France

Publié le
Lecture : 2 min
Industrie : le PDG de Michelin critique les taxes accablantes en France
Industrie : le PDG de Michelin critique les taxes accablantes en France | L'Automobiliste

L’industrie française fait face à une crise sans précédent, exacerbée par des charges fiscales élevées et une compétitivité en berne sur le marché européen. Florent Menegaux, PDG de Michelin, tire la sonnette d’alarme, dénonçant une situation qui menace sérieusement le secteur industriel français.

Le poids des taxes : un fardeau pour les industriels 

Florent Menegaux n’y va pas par quatre chemins pour critiquer la fiscalité française, qu’il juge dissuasive pour le secteur industriel. Selon lui, les impôts directs et indirects en France figurent parmi les plus élevés d’Europe. Cette situation fiscale pénalise non seulement les entreprises locales mais freine également l’attractivité internationale de la France. « On tue économiquement son pays en imposant des taxes beaucoup plus élevées que dans d’autres pays », a-t-il déclaré avec vigueur lors d’une récente interview accordée à Bloomberg.

« À l’heure actuelle, la fiscalité directe et indirecte en France est la plus élevée d’Europe. Il ne faut pas s’attendre à ce que les entreprises soient capables d’avaler cela tout le temps », a-t-il ajouté dans des propos rapportés par Le Point. La fiscalité lourde a un impact direct sur les décisions d’embauche et d’investissement des entreprises. Le PDG de Michelin relève que l’incertitude politique et fiscale actuelle a conduit à un gel des embauches et à une réduction des investissements dans l’industrie, créant un climat d’insécurité pour les acteurs économiques et un frein pour l’innovation.

La concurrence asiatique trop importante

La compétitivité de l’industrie européenne est mise à rude épreuve face à des coûts de production nettement inférieurs en Asie. Florent Menegaux souligne que produire en Europe coûte deux fois plus cher qu’en Asie, un écart qui ne cesse de se creuser, posant des difficultés croissantes pour l’industrie locale et pour la balance commerciale européenne. « Nous devons réadapter notre empreinte industrielle en Europe pour exporter moins, car ce n’est pas rentable », a-t-il affirmé.

Dans ce contexte difficile, le PDG appelle à une refonte des règles de concurrence au sein de l’Union européenne. Il préconise des ajustements législatifs qui favoriseraient les transactions transfrontalières et renforceraient la position des entreprises européennes sur le marché global. Une démarche perçue comme essentielle pour préserver la compétitivité européenne et répondre de manière effective à la montée en puissance des acteurs asiatiques.

Laisser un commentaire