Bien que les ventes des voitures électriques soient en recul dans la plupart des pays européen, le marché français montre une certaine résilience. Voici les chiffres des ventes du premier semestre de 2024 relayés L'Automobile.
La Peugeot e-208 en tête du podium
La Peugeot e-208 domine le marché des voitures électriques en France en 2024. Avec 17 341 unités vendues au premier semestre, ses ventes ont augmenté de 44 %. Cette performance est due au leasing social, qui a dynamisé les ventes de ce modèle.
Le BMW iX1 suit cette tendance positive, atteignant la neuvième place avec une hausse spectaculaire de 472 %, soit 4 870 unités vendues.
Le SUV Tesla Model Y se maintient en deuxième position malgré une baisse de 35 % de ses ventes, totalisant 11 717 unités vendues.
La Renault Megane E-Tech, en troisième place, a enregistré une croissance de 20 %, atteignant 11 356 unités. Ce modèle a ainsi dépassé
la Fiat 500 électrique, qui recule à la quatrième place avec 10 221 unités vendues (-17 % de ses ventes).
La Citroën ë-C4 grimpe dans le classement, se plaçant dixième avec une augmentation de 165 % de ses ventes, atteignant 4 338 unités.
Les modèles en baisse
La Renault Zoe, autrefois un pilier du marché, chute à la 25e place avec une baisse de 58 % de ses ventes. Cette situation s'explique par l'arrêt de la production, dû aux nouvelles normes sécuritaires GSR2. Pour remplacer son modèle phare,
Renault mise sur sa R5 E-Tech. Le constructeur a mené une belle campagne de teasing qui avait déjà réussi à attirer
75 000 précommandes au mois de juin 2024.
La Dacia Spring chute à la 15e position avec une perte de 81 % de ses ventes du fait de l'arrêt du bonus écologique et la suspension de sa commercialisation. La Tesla Model 3 a réussi à se maintenir à la sixième position malgré une baisse de 8 %, avec 7 911 unités vendues.
La MG4 connaît également un recul, avec ses ventes diminuant de 27 %, soit 5 491 unités vendues. En revanche,
la Volkswagen ID.3 et l'Opel Corsa ont vu leurs ventes augmenter, respectivement de 41 % et 87 %, atteignant 3 730 et 4 332 unités vendues.
Les constructeurs automobiles inquiets du recul des voitures électriques
En France, le marché de l'électrique fait de la résistance : 17,3 % du marché au premier semestre 2024, une stabilisation qui est en grande partie due au
maintien des initiatives gouvernementales telles que le leasing social. D'autres pays européens comme l'Italie et la Belgique ont également enregistré des progressions. Le nombre de ventes de voitures électriques reste néanmoins très disparate d'un pays à l'autre du Vieux Continent, plusieurs d'entre eux ayant mis fin aux aides publiques à l'achat.
En Allemagne par exemple, les ventes de VE ont chuté de près de 48 % en décembre 2023. Si l'on regarde au niveau européen : le marché de l'électrique a perdu presque deux points,
les VE ne représentant plus que 13,9 % du marché au premier semestre de 2024, contre 15,7 % en 2023.
Les inquiétudes des constructeurs automobiles européens sont donc bien réelles. Toutefois, malgré ces dernières,
la Commission européenne persiste et signe. Celle-ci a en effet confirmé, suite à la reconduction d'Ursula von der Leyen à sa présidence, l'interdiction des voitures thermiques neuves prévue pour 2035. Et bien que
l'Union européenne accorde un assouplissement pour les e-fuels, ceux-ci restent trop chers à produire. Ils seront donc inaccessibles pour bon nombre de consommateurs européens.
Les automobilistes en quête d'alternatives se tournent de fait de plus en plus vers les véhicules hybrides qui, tout en étant moins chers dans leur utilisation, offrent une autonomie quasi similaire à celle de leurs homologues thermiques.
Les hybrides représentent désormais près de 30 % du marché européen (29,7%), ayant vu leurs ventes progresser de +22,7 % au premier semestre de 2024.
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