Automobile : les principaux constructeurs japonais accusés de falsifier des tests

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Nouvel épisode dans la saga des tests truqués dans le monde de l'automobile. Cette fois, il touche plusieurs constructeurs historiques du Japon. Une enquête est ouverte, la production de plusieurs modèles est à l’arrêt.

Les principaux constructeurs automobiles japonais dans le collimateur de la justice

Yamaha, Honda et Suzuki sont actuellement sous le feu des projecteurs au Japon. En effet, les autorités enquêtent sur ces géants de l'automobile après avoir découvert des falsifications des résultats de tests d'homologation de plusieurs modèles. Ainsi, la production des motos Yamaha R1, R3 et Tmax est interrompue. Dans les faits, ces tests falsifiés concernent principalement les données sonores (silencieux et klaxon) de ces modèles. Heureusement, la sécurité des véhicules n'est pas compromise. Néanmoins, Honda n'est pas en reste. Des tests mal réalisés affectent une douzaine de modèles de voitures sur une période de huit ans, jusqu'en 2017. De plus, ces irrégularités concernent principalement les conditions de calcul des tests, souvent plus strictes que les normes requises. Enfin, Suzuki est impliquée pour des tests de freinage falsifiés de la citadine Alto Cargo, où la distance d'arrêt déclarée était inférieure à celle mesurée réellement.

Des précédents dans le monde de l'automobile

Face à ces révélations, les marques réagissent. De son côté, Yamaha attribue ces falsifications à une mauvaise interprétation des réglementations. De plus, elle précise que le marché français n'est pas concerné par cet arrêt de production. Honda, quant à elle, ironise sur le fait que ses propres normes de tests dépassent parfois celles du ministère des Transports japonais. En revanche, Suzuki admet une falsification due à des contraintes de temps et se prépare également à une inspection prochaine par les autorités. Les sanctions potentielles restent à déterminer, mais les marques doivent maintenant restaurer la confiance des consommateurs et des régulateurs. Ces scandales rappellent le tristement célèbre « Diesel-Gate » qui avait frappé le groupe automobile Volkswagen, causant des pertes financières massives.