La production de voitures en France n’a jamais été aussi basse depuis 1960

Véhicules

Le nombre de voitures produites connait une forte baisse

En 2022, la production automobile française n'a atteint que 1,3 million de véhicules, marquant une baisse de 15% par rapport à 2021. Ce niveau de production est le plus bas depuis les années 1960, une période où l'industrie automobile française était encore en pleine expansion​. L'une des principales causes de cette baisse est la délocalisation des usines vers des pays à faibles coûts de main-d'œuvre. Des constructeurs comme Renault et Stellantis (qui englobe Peugeot et Citroën) ont transféré une partie significative de leur production vers l'Europe de l'Est et l'Asie pour réduire leurs coûts et rester compétitifs sur le marché mondial​​. Par ailleurs, la transition vers les véhicules électriques et hybrides a imposé des investissements lourds aux constructeurs de voitures. Malgré des efforts substantiels pour moderniser leurs gammes, les entreprises françaises ont eu du mal à suivre le rythme imposé par des pionniers comme Tesla, qui dominent le marché des véhicules électriques avec des technologies avancées et une forte capacité d'innovation.​

Des répercussions économiques et sociales

L'impact économique de cette crise est profond. L'industrie automobile est un secteur clé de l'économie française, employant directement environ 400 000 personnes et indirectement de nombreuses autres dans des secteurs connexes. La fermeture d'usines et la réduction de la production ont conduit à des pertes d'emplois significatives et ont affecté les régions dépendantes de cette industrie​. Par exemple, l'usine Renault de Flins, autrefois un pilier de la production automobile en France, a récemment réduit drastiquement sa production pour se concentrer sur le recyclage de véhicules, une transition nécessaire mais douloureuse pour de nombreux travailleurs​. Le gouvernement français a mis en place diverses mesures pour soutenir le secteur de la voiture, notamment des aides à la recherche et au développement de nouvelles technologies vertes, ainsi que des subventions pour l'achat de véhicules électriques. Toutefois, ces initiatives n'ont pas suffi à inverser la tendance à court terme. La transition vers une production plus verte et technologiquement avancée reste un défi majeur pour les constructeurs historiques​