Le ciel continue de s’assombrir pour Continental. L’équipementier automobile allemand a annoncé, à l’occasion d’un communiqué publié mardi 18 février 2025, un nouveau plan de licenciement massif.
Continental va licencier 3 000 salariés en plus d’ici 2026
Après plusieurs mois de restructurations, Continental, malgré son plan de scission annoncé en août 2024, prévoit 3 000 suppressions de postes supplémentaires d’ici à 2026. En 2024, le groupe avait déjà indiqué son intention de réduire de 3 % réduit ses effectifs d’ici à 2025, soit de licencier 7 150 de ses 200 000 employés dans le monde. En plus de cela, l’équipementier allemand avait annoncé la fermeture de cinq usines en Allemagne, ce qui a provoqué une onde de choc parmi ses employés fin 2024. Ce nouveau plan social s’attaque cette fois-ci à la division Recherche et Développement du groupe, qui emploie 31 000 personnes, et qui verra ainsi ses effectifs réduits de 10 % d’ici 2026.
Dans son communiqué, la direction de Continental justifie cette décision par un « environnement de marché dynamique et difficile » et par la nécessité de réduire ses coûts pour rester compétitif. La firme mise sur des départs en retraite anticipés et des gels d’embauche pour limiter les licenciements secs.
Une crise qui touche les grands équipementiers européens
La chute des commandes des constructeurs européens fragilise l’ensemble de la chaîne de production. L’industrie automobile allemande, pionnière dans le secteur équipementier, peine désormais à rivaliser face à l’agressivité commerciale des équipementiers chinois, qui proposent des pièces bien moins onéreuses. À cela s’ajoute l’électrification forcée du marché qui, au lieu de relancer l’industrie automobile européenne, vire au cauchemar pour une majorité de ses acteurs.
Les difficultés ne concernent pas uniquement Continental. D’autres équipementiers comme Michelin, Schaeffler et ZF sont également contraints de réduire leurs effectifs. La crise est systémique et malgré l’ensemble de ces signaux, l’Europe reste toujours aussi apathique face au déclin de ses propres fleurons.
