Automobile 2027 : le grand plan de la France pour la voiture électrique

Politique
Avec Automobile 2027, la France s'est fixée un objectif ambitieux pour la transition vers les véhicules électriques. Le Green Deal de 2035 impose une feuille de route pour une période charnière. Période marquée par l’engagement de produire deux millions de véhicules électrifiés d’ici 2030.

Automobile 2027 : une feuille de route ambitieuse

La France et ses acteurs de l'industrie automobile ont récemment cosigné un contrat stratégique pour soutenir la transition énergétique du secteur. L'objectif est clair : transformer les intentions fixées à Bruxelles en une réalité tangible pour l'automobile française. Le Green Deal de 2035 impose une feuille de route rigoureuse, avec la production de deux millions de véhicules électrifiés en France d'ici 2030. Ce plan vise à soutenir les 900.000 salariés du secteur, dont un tiers sont directement impliqués dans la production. La concurrence chinoise en pleine expansion et la crise mondiale actuelle ajoutent une pression supplémentaire. L'ancien plan stratégique n'avait pas anticipé ces défis. Ce plan avait été conçu avant la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine. Cependant, la volonté du gouvernement, pilotée par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, reste ferme malgré la fragilité du secteur.

Produire plus en France malgré les obstacles

L'un des défis majeurs sera de ramener la production automobile en France. En deux décennies, les constructeurs ont massivement délocalisé leur production. Le but était alors de chercher des économies industrielles dans les pays en voie de développement. La production nationale est ainsi passée de 3,5 millions d'unités en 2005 à seulement 1,5 million en 2023. Pour inverser la tendance, le gouvernement souhaite vendre 800.000 véhicules électriques en 2027.

Développer les infrastructures et diversifier les services

L'un des points clés du contrat est le développement des infrastructures de recharge. Un réseau de 400.000 points est prévu d'ici 2030, ainsi qu'un investissement de 200 millions d'euros pour encourager les stations-service traditionnelles à se convertir. Les infrastructures de recharge seront également étendues aux loueurs de véhicules, notamment dans les gares, aéroports et parkings. La filière des services devra également réduire son empreinte carbone, en améliorant la distribution, l'entretien et le recyclage. De nouvelles normes de sobriété hydrique sont également prévues pour les stations de lavage. Le plan soutient également le Rétrofit. Malgré ses coûts élevés, il propose des subventions pour prolonger la durée de vie des anciens modèles. Les carburants décarbonés feront l'objet d'actions spécifiques, et le recyclage des pièces de réemploi sera encouragé.