Sur l’autoroute, limitations de vitesse et distances de sécurité sont bafouées

Avec l'arrivée des vacances, les autoroutes françaises voient affluer des millions de vacanciers. Cependant, les comportements à risque des automobilistes demeurent bien ancrés dans les habitudes des automobilistes, au grand dam de la sécurité routière. Le dernier rapport de l'Observatoire Sanef des Comportements sur Autoroute, publié début juillet 2024, met en lumière des pratiques dangereuses qui compromettent la sécurité de tous.  

Excès de vitesse : un fléau persistant

En 2024, 42% des véhicules légers dépassent la vitesse autorisée de 130 km/h, un chiffre inchangé par rapport à 2023. De manière préoccupante, 12% des conducteurs roulent à plus de 140 km/h et 3% dépassent même les 150 km/h. Ces vitesses excessives sont à l'origine de 19% des accidents mortels sur autoroute. De nuit, 44% des automobilistes continuent de rouler trop vite. Le respect des distances de sécurité reste un problème, malgré une légère amélioration selon la dernière édition du baromètre de la Sanef. En 2024, 21% des véhicules roulent encore trop près du véhicule qui les précède, contre 22% en 2023 et 29% en 2022. Le week-end, ce pourcentage augmente à 25%. Chez les poids lourds, 15% ne respectent pas la distance minimale de 50 mètres, contre 14% en 2023.  

Utiliser la bonne voie et signaler les changements de file : toujours pas dans les habitudes des conducteurs

Malgré les efforts de sensibilisation, l'occupation abusive de la voie du milieu reste courante. En 2024, 36% des conducteurs y circulent alors qu'ils pourraient se rabattre sur la voie de droite, ce que demande par ailleurs le Code de la Route. Ce phénomène s'aggrave la nuit et le week-end, avec 57% des conducteurs concernés qui ne respectent pas cette consigne. Or, cette pratique augmente les risques de manœuvres dangereuses et d'accidents puisque les autres véhicules peuvent être surpris par le changement soudain de direction. Et ce, sans compter que l'utilisation des clignotants reste insuffisante en France. En 2024, 28% des conducteurs ne signalent pas leurs dépassements et 35% ne le font pas lorsqu'ils se rabattent.