30 km/h en ville : cela vous agace mais c’est bénéfique !

Décryptages

On le sait, les zones à 30 km/h en ville ne font pas l'unanimité chez les automobilistes. Elles offrent cependant plus de calme aux résidents, sans pour autant résoudre complètement les problèmes de pollution atmosphérique.

30 km/h en ville : un peu de silence !

Adoptée progressivement depuis 2005 dans certaines villes, la limitation à 30 km/h se veut un rempart contre l'accidentologie urbaine. Lyon, Grenoble, Paris, ou encore Strasbourg : le constat est partagé. Une chute des accidents a été notée avec cette mesure, jusqu'à 35 % en moins, et des conséquences moins dramatiques lors des collisions. Cette limitation démontre aussi que ralentir peut sauver des vies, avec aussi une réduction significative des incidents impliquant piétons et cyclistes. Au-delà de la sécurité, un peu de silence pour les habitants de la ville fait toujours du bien ! L'Ademe le confirme, passer de 50 à 30 km/h, c'est offrir aux passants une baisse de bruit de près de 4 décibels, équivalant à diviser le volume sonore par deux. Un argument de poids pour les riverains en quête de tranquillité. Toutefois, les nombreux ralentisseurs en ville dérangent beaucoup aussi.

La qualité de l'air est-elle vraiment meilleure ?

Si la réduction de vitesse séduit par ses bénéfices en termes de sécurité et de nuisance sonore, son influence sur la qualité de l'air est encore incertaine. Les études peinent à démontrer une amélioration significative, entretenant le doute sur l'efficacité réelle de la mesure sur la pollution atmosphérique. Si le bilan semble largement positif, la décision de réduire la vitesse en ville n'est pas exempte de critiques. Certains élus locaux reviennent sur la mesure, la jugeant parfois "démagogique". Et forcément, les automobilistes ne sont pas toujours très heureux de rouler à cette allure en ville. Le Parlement entend préciser le cadre d'application du 30 km/h, distinguant routes principales et secondaires.