Le décès d’Ebrahim Raïssi, président de l’Iran, le 19 mai dans un accident d’hélicoptère, a plongé le pays dans une période de flottement institutionnel. Cet événement tragique pourrait avoir des répercussions importantes sur les marchés pétroliers mondiaux, influençant ainsi les prix des carburants.
Impact immédiat sur les marchés pétroliers
Depuis l’annonce de la mort de Raïssi, les prix du pétrole ont connu une hausse notable. Le baril de Brent a atteint 84,2 dollars, tandis que le pétrole brut s’est établi à 80,1 dollars le baril. Cette augmentation de près de 1 % reflète les inquiétudes des investisseurs concernant l’offre de brut et la stabilité politique en Iran, un pays producteur majeur.
Conséquences potentielles sur les prix des carburants
L’Iran produit plus de 3 millions de barils de pétrole par jour, et toute perturbation dans ce pays peut avoir des répercussions mondiales. Les experts surveillent de près la situation, anticipant une possible hausse des prix des carburants en France et ailleurs. Une réunion de l’OPEP+ est prévue le 1er juin pour discuter des mesures à prendre face à cette situation.
Analyses d’experts : un impact à nuancer
Malgré les inquiétudes immédiates, certains experts estiment que la mort du président iranien n’aura pas d’impact significatif à long terme sur les marchés pétroliers. Georges Malbrunot, spécialiste du Moyen-Orient, souligne que le président iranien n’était que l’exécutant de la politique décidée par le guide suprême et les gardiens de la Révolution, qui demeurent tout-puissants. Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, ajoute que les régimes et structures politiques sont plus importants que les individus.
En conclusion, bien que la mort d’Ebrahim Raïssi ait provoqué une certaine volatilité sur les marchés pétroliers, les effets à long terme restent incertains. Les décisions à venir de l’OPEP+ et la stabilité politique en Iran seront déterminantes pour l’évolution des prix des carburants dans les semaines à venir.
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