Onde de choc (2/2) : l’étude réalisée par l’Ifop

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En parallèle de la campagne de communication « onde de choc », la Délégation à la sécurité et à la circulation routières du ministère de l’Intérieur a commandé une enquête à l’Institut Ifop. Intitulée « l'impact des accidents de la route dans la population française », celle-ci a été réalisée du 13 au 15 janvier sur Internet auprès d'un échantillon représentatif de 1.005 personnes ; en voici les principaux enseignements :

Alors que la hausse de la mortalité sur les routes est confirmée pour la deuxième année consécutive, le chargé d'études senior de l’institut IFOP, Jean-Philippe Dubrulle nous assure que « « l’onde de choc » de ces drames quotidiens au sein de la population française s’étend bien au-delà de ce que le simple décompte annuel des décès liés à la route ». A la suite de cette enquête on sait notamment qu’un peu moins de la moitié des Français ont des proches qui ont déjà été victimes d’accidents de la route (47%).

Pour résumer, les auteurs affirment qu’avec « l’accumulation des accidents dans le temps finit par toucher de manières directe et indirecte une part extrêmement importante de la population ». Ainsi, « l’onde de choc de l’accident se propage bien au-delà du premier cercle familial ». En effet, les personnes ayant été victimes d’un accident évoquent notamment des conséquences psychologiques pour leurs amis (31%), leurs collègues (19%) ou mêmes leurs voisins (10%)…

Qui plus est, les travaux réalisés de Jean-Philippe Dubrulle et Jérôme Fourquet nous indiquent également qu’environ « un tiers des Français ont déjà été eux-mêmes victimes d’un accident de la route » (36%). En extrapolant ces résultats, on peut considérer que 17 millions de personnes auraient été touchées par un accident de la route. Sur ce point, on note que les auteurs de l’étude indiquent que ce nombre « semble encore une fois bien éloignée des ordres de grandeur qu’on peut se représenter à l’annonce des seuls chiffres annuels de la mortalité sur les routes ».

En conclusion, nous retiendrons essentiellement que « l’onde de choc des accidents de la route concerne ainsi 58% des Français, qu’ils aient été eux-mêmes victimes (11%), seulement parmi leurs proches (22%), ou à la fois eux-mêmes et un de leurs proches (25%) ».