À moins de quatre mois de l’accueil des JO 2024 à Paris, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a donné des précisions concernant les transports pendant l’accueil de l’événement sportif lors d’une conférence de presse, le lundi 25 mars 2024. Si la perspective de Jeux éco-responsables peut séduire, elle laisse également entrevoir une réalité plus complexe pour les Franciliens qui, en plus des restrictions de circulation, vont devoir privilégier la marche à pied aux transports en commun.
Des JO 2024 « décarbonés » : les Franciliens appelés à se déplacer à pieds
Avec un investissement de 500 millions d’euros, la région Île-de-France a engagé un investissement de 500 millions d’euros pour rendre les « Jeux 100% accessibles en transports en commun et 100% décarbonés ». Pour renflouer les caisses, le ticket de métro sera vendu à 4 euros l’unité pendant la tenue des JO 2024. Si cette augmentation ne concerne pas les Franciliens qui disposent d’un Pass Navigo, elle l’est en revanche pour ceux qui se déplacent occasionnellement à Paris via les transports en communs. La peine est double pour les automobilistes parisiens qui n’ont pas le Pass Navigo pass : ils pourront prendre un pass Paris 2024, mais la facture sera très salée, celui-ci étant proposé à 16 euros la journée ou 70 euros la semaine !
Le dilemme pour ces derniers se corse malheureusement du fait de la pression qui s’exercera sur le réseau de la RATP. Avec près de 15 millions de visiteurs attendus à Paris pendant les Jeux olympiques de 2024, Valérie Pécresse a appelé les Franciliens à privilégier la marche à pied au transport en commun afin de limiter l’engorgement du réseau francilien. Se déplacer à Paris risque bien d’être un véritable casse-tête pour les habitants de la région.
Une ville en quasi-quarantaine pour les voitures
Les automobilistes pourront, semble-t-il, bien tirer une croix pour rouler dans la capitale pendant les jeux olympiques. Selon les estimations, les déplacements en voiture pourraient être multipliés par 3 voire 5. Environ 185 kilomètres d’axes routiers en Île-de-France seront spécifiquement réservés aux besoins des Jeux, créant ainsi des « voies olympiques ». Ces voies seront strictement interdites aux véhicules non accrédités, à savoir ceux qui ne sont pas directement liés à l’organisation ou à la participation aux Jeux. Les restrictions concerneront des artères majeures et des points névralgiques.
Les restrictions s’appliqueront normalement du 26 juillet au 11 août 2024, et potentiellement avant et après ces dates pour permettre l’installation et le démontage des infrastructures olympiques. Dans le centre de Paris, certaines zones verront leur accès limité ou interdit de 6 h 30 à minuit. D’autres seront adaptées en fonction du calendrier des épreuves, s’appliquant généralement 2h30 avant leur début et jusqu’à une heure après leur fin.
- Dans Paris : les artères centrales comme la rue de Rivoli, la place de la Concorde, l’avenue du Président Wilson, la rue Louis Armand, et le pont des Invalides verront une partie de leur tracé réservé ou complètement fermé à la circulation générale.
- Sur le périphérique : Une des trois voies (généralement la file de gauche) sera fermée dans les deux sens sur certains tronçons, notamment entre porte de Vanves et porte de Bercy, exclusivement pour les véhicules accrédités.
- Autour de Paris : des axes majeurs comme l’A1 (entre porte de la Chapelle et l’aéroport Charles de Gaulle), l’A13 (entre Boulogne et la porte d’Auteuil), et l’A4 (entre Paris et Champigny-sur-Marne) connaîtront des restrictions similaires.
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