Les abus des centres délivrant des stages pour récupérer ses points de permis

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Le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, vient d’annoncer son intention de contrôler les organismes chargés de faire passer les fameux stages permettant de récupérer des points sur son permis de conduire. De son côté le délégué général de l’Association 40 millions d’automobilistes demande à ce que les programmes de ces stages soient réformés…

Dans le journal Le Parisien, Emmanuel Barbe a déclaré : « Je souhaite que chaque centre organisateur soit contrôlé au moins une fois chaque année ». Ce dernier ajoute par ailleurs, «nous n’hésiterons pas à porter plainte si certains font des certificats alors que le stage n’est pas effectué dans de bonnes conditions».

En 2014, environ 300.000 conducteurs ont suivi une formation afin de récupérer des points pour leur permis de conduire ; ceux-ci auraient dû passer seize heures à réviser notamment le code de la route, sur une période de 2 jours, encadrés par des personnels qualifiés. Mais ces conditions ne seraient pas toujours respectées selon le représentant des pouvoirs publics.

Actuellement, « 1500 centres proposent en France des stages de sensibilisation à la sécurité routière » grâce à une délégation de service public. Cependant, le délégué général de l’Association 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasserey, assure que « 30 à 40% des centres devraient voir leur agrément retirer ». En effet, il constate de nombreux abus de la part des sociétés qui doivent organiser ces stages.

Interrogé sur Europe 1, il explique qu’il « faudrait faire le ménage chez ces centres de stage qui font tout et n'importe quoi et se moquent des automobilistes ». En effet, il relate de nombreux cas où « des sociétés proposent par exemple de multiples dates, à des tarifs réduits, via des plateformes internet » avant d’annuler la prestation 24 heures avant son début. Un procédé inacceptable selon lui, car pour la plus part, « le permis de conduire c’est un permis de travail »…

Qui plus est, le spécialiste de la route propose également une réforme du contenu et des modalités de ce stage. Il souhaite notamment que la formation devienne plus adaptée aux conducteurs : « si votre problème est le téléphone au volant, pourquoi vous faire un stage sur les radars », demande-t-il ? Enfin, il profite également de l’ouverture de ce débat pour poser la question : « ne serait-il pas préférable d'imaginer des stages en alternative à la sanction » ?

Sécurité routière : "Revoir le programme au... par Europe1fr