Excès de vitesse : Les États-Unis veulent-ils la fin des belles voitures ?

Reglementation
Imaginez un monde où acheter une voiture puissante ne vous permet plus de ressentir l'adrénaline de la vitesse. Cette réalité pourrait bientôt frapper les États-Unis, où une proposition radicale vise à limiter la vitesse maximale des véhicules neufs. Cette mesure, bien que visant à améliorer la sécurité routière, pourrait ébranler le cœur des passionnés d'automobile. Cette solution pourrait-elle traverser l'Atlantique ? 

Excès de vitesse : les États-Unis vont-ils bientôt brider la vitesse de leurs voitures ?

Aux États-Unis, le National Transportation Safety Board (NTSB) prend les devants avec une proposition audacieuse : installer des systèmes de limitation de vitesse sur les voitures neuves. Cette décision fait suite à un accident mortel à Las Vegas, où un conducteur drogué, lancé à 165 km/h dans une zone 50 km/h, a provoqué un drame. Le NTSB réagit en envisageant d'intégrer des dispositifs d'alerte de dépassement de vitesse sur les véhicules neufs, qui, si ignorés, prendraient le contrôle pour brider la vitesse. Pour les aficionados de l'automobile, cette nouvelle sonne comme un coup de tonnerre. L'essence même de posséder une voiture sportive réside dans le rugissement de son moteur. Cette mesure, si elle est adoptée, pourrait non seulement diluer l'expérience de conduite mais aussi remettre en question l'attrait des voitures à hautes performances.

La France pourra-t-elle y échapper ?

La France, confrontée à ses propres défis en matière d'excès de vitesse, observe attentivement. En 2021, les excès de vitesse ont représenté une part importante des infractions routières. Cependant, la France semble adopter une approche moins extrême. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Darmanin, a récemment déclaré que les petits excès de vitesse (5km/h) ne mèneraient plus à une perte de points. Cette décision laisse entrevoir une stratégie différente de celle des États-Unis. L'économie et la société pourraient être fortement impactées par une telle mesure. Il ne faut pas oublier que les amendes pour excès de vitesse représentent une véritable manne financière pour l'État : 12,5 milliards d'euros depuis l'apparition des radars il y a tout juste 20 ans. D'autre part, cela porterait un grand coup pour l'industrie automobile et du point de vue des conducteurs, cette mesure serait tout simplement une atteinte à la liberté individuelle. Croisons les doigts...