L’EDSR utilise un hélicoptère pour le contrôle des poids lourds

Reglementation

On le sait, la sécurité routière est une priorité gouvernementale. Pour réaliser leurs missions, les escadrons de sécurité routière (EDSR) peuvent d’ailleurs utiliser un hélicoptère pour effectuer des contrôles, notamment sur les poids lourds. Pourtant, on peut se demander si les forces de l’ordre disposent vraiment de moyens suffisants quand on écoute les professionnels de terrain ?!

La sécurité routière une priorité répétée

Depuis la nomination d’Emmanuel Barbe comme délégué interministériel à la sécurité routière, il y a environ un an, le gouvernement tout entier est mobilisé pour améliorer la sécurité routière sur les routes de France. Au mois de juillet, la collaboration de tous les services commencerait-elle à porter ses fruits ? En tout cas, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière nous indique qu’au mois de juillet, « le nombre d'accidents corporels est notamment en recul de 1,6% (4962, soit 79 accidents de moins) par rapport à juillet 2015 ».

Récemment le journal local, La Nouvelle République, est ainsi revenu sur les opérations de l’EDSR basé à Vendôme pour montrer la mobilisation des agents de l’Etat sur le terrain. L’unité d’intervention était pour l’occasion équipée d’un hélicoptère, très utile afin de vérifier que la distance de 50 mètres entre deux poids lourds imposée par le code de la route est bien respectée. D’autant que comme le souligne le chef d'escadron Christian Linget : « Parmi les 90 accidents de la route que nous avons eu depuis le début de l'année, il y a un poids lourd dans 10 % des cas. Et lorsqu'un poids lourd est impliqué dans un accident, les conséquences sont souvent gravissimes ».

Mais avec des moyens limités ?

Qui plus est, le commandant de l’EDSR confie à la journaliste Aziliz Le Berre « Notre but, c'est aussi de faire tomber l'idée reçue selon laquelle les contrôles n'auraient lieu que le samedi ou le dimanche. On souhaite être présent sur l'ensemble du territoire, toute la semaine ». Pourtant, celui-ci nous explique également que le même hélicoptère peut être amené à intervenir sur six à huit départements différents, « il est donc rare de pouvoir l'avoir en appui » regrette-t-il.

Au-delà de cet exemple, les policiers et les gendarmes déployés sur l’ensemble du territoire disposent-ils vraiment des moyens d’assurer la mission qui est érigée depuis de longues années comme une priorité nationales ? Avec les campagnes de prévention, le coût du matériel (nouveaux radars, nouvelles voitures…) et dans un même temps la maîtrise de la dépense publique souhaitée au Ministère de l’Intérieur, rien n’est moins sûr…

Crédit photo : ladepêche.fr