Réparation des voitures : ce sera bientôt impossible

À une époque où la technologie envahit chaque aspect de nos vies, les voitures ne font pas exception. La modernisation incessante des véhicules soulève une question clé : pourquoi devient-il de plus en plus difficile de les réparer ?

Pourquoi la modernisation des voitures complique les réparations ?

L'association HOP met en lumière comment les réglementations plus strictes et la digitalisation accrue des véhicules compliquent leur réparation. De nouvelles normes, notamment en Europe, visent à réduire les émissions polluantes, mais elles engendrent paradoxalement des contraintes pour les propriétaires de véhicules plus anciens, particulièrement dans des villes comme Paris où les voitures polluantes sont désormais bannies. Ces réglementations poussent à l'abandon de voitures encore opérationnelles. La progression des technologies numériques dans l'automobile, tout en améliorant l'efficacité et la sécurité, introduit de nouvelles complexités. Les véhicules modernes intègrent des pièces moulées de grande taille et des systèmes électroniques avancés qui, en cas de dommage, peuvent nécessiter le remplacement complet de composants coûteux. Ce phénomène, couplé à l'usage de pièces exclusivement manufacturées, peut rendre la réparation non seulement difficile, mais aussi économiquement non viable.

HOP appelle à prendre des mesures pour la réparabilité des véhicules

L'association s'alarme de la conception de certaines batteries de véhicules électriques, souvent assemblées de manière à ne pas être démontables, ce qui en fait de facto des « batteries jetables ». De plus, ces batteries représentent une part significative du coût total du véhicule, entre 30 et 40 %. De plus, HOP appelle à des normes européennes pour la durabilité et la réparabilité des batteries, soulignant la nécessité d'une garantie décennale pour ces composants vitaux. Le rapport de HOP conclut sur la nécessité pour les pouvoirs publics de prendre des mesures concrètes pour améliorer la réparabilité des véhicules. L'instauration d'un indice de réparabilité pourrait guider les consommateurs dans leurs choix d'achats et encourager les fabricants à concevoir des véhicules plus durables.