Au début du mois d’octobre, le Président de la Fédération Internationale d’Automobile, envoyé spécial de l’ONU à la sécurité routière, Jean Todt, était l’invité du Grand Journal de Canal +. Pendant l’émission, il est notamment revenu sur les 22 mesures du gouvernement français pour lutter contre « la pandémie des accidents sur la route ».
Sur le plateau de Maïtena Biraben, l’ancien directeur de l’écurie Ferrari, Jean Todt a rappelé une triste réalité : on comptabilise actuellement, 1 300 000 morts sur la route et 50 millions de blessés à l’échelle de la planète. En France, on déplore 2253 victimes sur les 8 premiers mois de 2015 (+19,2% en juillet) ; toutefois le dirigeant international a aussi souligné les progrès accomplis au cours des dernières des décennies. En effet, de 18 000 décès enregistrés en 1972, on est passé à 3384 morts sur la route en 2014.
Cependant, le gouvernement ayant affiché la volonté de réduire de moitié le nombre d’accident mortel d’ici 2020, il ne peut que s’alarmer de la première augmentation du nombre de tués depuis huit ans. Lors de la présentation des 22 mesures du Comité Interministériel à la Sécurité Routière (CISR) le 2 octobre 2015, le Premier ministre Manuel Valls a ainsi déclaré : « les routes de France ne peuvent pas être un cimetière pour nos jeunes et les familles ».
Pour le délégué interministériel, Emmanuel Barbe, « il y a besoin d'une réponse pour faire respecter les règles alors qu'on constate un sentiment d'impunité sur les routes ». En décidant l’installation de nouveaux radars automatiques, le gouvernement déciderait donc de lutter contre le laxisme. Alors que Jean Todt a préféré saluer « les progrès en terme d’éducation, d’application des lois, d'infrastructures routières et de voitures », il plaide néanmoins pour davantage de contrôle sur les routes départementales mais aussi contre les dérives du téléphone portable et du GPS.
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