Sécurité routière : une embellie au mois de juin sur les routes de France

Véhicules

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une baisse de la mortalité sur les routes au mois de juin. Les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) indiquent effectivement une baisse de 6% du nombre de tués. Mais alors qu’il s’agit du « mois de juin le moins meurtrier de l'histoire des statistiques routières », certains experts se demandent déjà si cette embellie sera vraiment durable...

Des chiffres qui rassurent en trompe-l’œil ?

Au cours d’un déplacement en Seine-et-Marne, le locataire de la place Beauvau a confirmé la baisse de la mortalité sur les routes en juin 2016. Ainsi, dans un communiqué de presse publié sur le site de la sécurité routière, les chiffres de l’ONISR sont formels : « 281 personnes ont perdu la vie sur les routes de France en juin 2016, contre 299 en juin 2015 ».

Toutefois ces résultats positifs doivent être nuancés ! Et pour cause, depuis 2014 le nombre de morts sur les routes est orienté à la hausse. Qui plus est, sur les six premiers mois de l’année on enregistre également « une hausse de 1,9% par rapport aux six premiers mois de l'année dernière » ; au total le ministère de l’Intérieur enregistre ainsi 1569 victimes d’accidents mortels depuis le début de l'année 2016.

Des forces de l’ordre suffisamment  mobilisées ?

Volontariste, Bernard Cazeneuve a néanmoins souhaité insister sur les efforts des forces de l’ordre pour éviter autant que possible de nouveaux drames de la circulation pendant la période des vacances. En effet, il rappelle que « 14 000 policiers et gendarmes sont mobilisés tout l'été sur les routes pour que les règles du Code de la route soient respectées et que des vies soient sauvegardées ».

De son côté, le spécialiste du secteur automobile au magazine Le Point, Yves Maroselli, ironise : « partez rassurés pour votre congé estival » ! Selon lui, les appels « à la responsabilité et à la prudence » des automobilistes seraient-ils aussi efficaces que le déploiement des effectifs « libérés de la surveillance des stades lors de la Coupe d'Europe de football » ?