Le nombre de morts sur les routes augmente en novembre

L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) vient d’annoncer une augmentation des morts sur les routes de 2,1% pour l’année 2015 et de 3,6% sur les 30 jours de novembre. Plus précisément, 290 personnes ont été tuées au cours du dernier mois, soit 10 victimes de plus qu’en novembre 2014.

Cet été, les chiffres de la sécurité routière avaient déjà très fortement augmenté. Au mois d’août, le ministre de l’Intérieur avait alors affirmé que la hausse de 9,5% de morts s’expliquait par un « relâchement des comportements » des usagers. Pour faire face à cette situation, le gouvernement avait à l'époque décidé, avec le comité interministériel pour la sécurité routière, de prendre plusieurs mesures répressives.

Malgré les critiques de différentes associations, telle que 40 millions d’automobilistes, les autorités devraient d'ailleurs à priori  déployer toujours plus de radars (radars mobiles, radars fixes, radars tronçons, radars mobiles ou encore radars autonomes), au moins jusqu'en 2018. Et pourtant, après une hausse de 3,5% des morts sur les routes en 2014, on enregistre au cours des 11 derniers mois une nouvelle hausse de 2,1% des personnes décédées.

Aujourd'hui, l’approche des pouvoirs publics, résumée par l’expression « tout répressif », semble ainsi montrer ses limites. Par ailleurs, le diagnostic posé par le délégué interministériel à la sécurité routière pour les conducteurs de moto apparait également erroné. En effet, pendant qu'Emmanuel Barbe préconise de « faire entrer la moto dans une culture de sécurité » [vidéo ci-dessous], on remarque que la mortalité « des piétons et des cyclomotoristes continue à diminuer » en cette fin d’année.

Cependant, les derniers chiffres avancés par la Sécurité Routière ne doivent pas servir à dépeindre un tableau complètement noir. On peut par exemple se réjouir en constatant que le nombre de blessés a diminué de 3,7%. En valeur absolue, on compte donc 2.649 blessés de moins en 2015 qu’en 2014, le chiffre passant de 67.059 à 64.410 de blessés.

Avec ses résultats contrastés, le gouvernement appelle naturellement à « l’extrême prudence sur les routes » à l’approche des fêtes de fin d’année…