En France, les passagers des autocars doivent attacher leur ceinture de sécurité depuis 2003. Mais c’est seulement depuis septembre 2015 que 100% des appareils doivent être sanglés. Un an plus tard, la société de transport Kéolis et l’association Prévention Routière ont réalisé une étude pour vérifier l’application de la mesure.
Une obligation respectée par seulement 16% des passagers
Depuis le passage d’Emmanuel Macron à Bercy, 66 000 autocars circulent sur les routes du pays. Malheureusement, en 2015, il y a eu 42 décès et 127 blessés parmi les utilisateurs de ce monde de transport ; la majorité d’entre eux n’avait pas de ceinture de sécurité, précise l’Observatoire Interministériel à la sécurité routière.
Pourtant, celle-ci est obligatoire depuis 2003 dans les véhicules équipés. Qui plus est, l’ensemble des engins devaient installer un dispositif de sécurité avant septembre 2015. Malgré cela, l’étude réalisée auprès de 1345 passagers entre juillet 2015 et juillet 2016 montre que la mesure est très peu suivie pour le moment. En effet, selon les résultats publiés, 16% des passagers déclarent s’attacher à chaque trajet.
Des progrès attendus dès l’année prochaine ?
Pour expliquer cette faible statistique, plusieurs raisons sont avancées. Tout d’abord, pour la déléguée générale de l’association Prévention Routière, Anne Lavaud : « changer les comportements va prendre du temps », rappelant que l’obligation adoptée en 1973 pour les voitures a été respectée à 98% par les automobilistes des années plus tard. De son côté, le secrétaire général du syndicat des transports scolaires (Anateep), Christophe Trébosc évoque aussi le problème de la dégradation des systèmes de sécurité : « Cisailler les sangles ou bloquer l'accroche en y glissant un petit objet, des blagues de gamins ».
Pour changer la donne, il va donc falloir s’armer de patience et de pédagogie. Ainsi, le directeur sécurité et environnement du groupe Keolis, Thierry Guinard, assure : « nous invitons tous nos conducteurs à rappeler l’importance du port de la ceinture avant le départ ». D’après l’association Prévention Routière, qui constate de grandes disparités régionales sur ce comportement, les meilleurs résultats sont obtenus auprès des ppopulations ayant été préalablement informées de l’utilité de ce geste de sécurité.
C’est pourquoi, alors qu’une étude similaire est prévue pour l’été 2017, Anne Lavaud parie déjà sur une amélioration des comportements… A suivre donc !
Crédit Photo : citoyenneteroutiere.org
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