Un changement radical dans les habitudes de consommation semble s’opérer sur le marché automobile. Selon une étude récente, les Européens sont de plus en plus enclins à acheter des voitures chinoises plutôt que des modèles issus du Vieux Continent.
Le marché automobile en passe de basculer
Une étude menée en Europe par le cabinet Escalent révèle une évolution notable dans la perception des voitures chinoises par les acheteurs européens, notamment dans le segment des véhicules électriques. L’attractivité croissante de ces modèles repose sur plusieurs facteurs, notamment une baisse des prix, une amélioration de la qualité perçue et une diversification des offres.
Les constructeurs chinois, longtemps perçus comme des acteurs de second plan, gagnent du terrain en Europe grâce à des stratégies commerciales agressives et des modèles de plus en plus compétitifs. Selon l’étude menée en octobre et novembre 2024 auprès de 1 600 acheteurs de voitures neuves en France, Allemagne, Italie, Espagne et Royaume-Uni, un propriétaire de voiture sur cinq envisage sérieusement l’achat d’un véhicule chinois. Cette tendance s’explique notamment par l’amélioration de la réputation de certaines marques comme MG et BYD, désormais reconnues parmi les 25 plus influentes du marché automobile.
Le prix : un levier décisif pour conquérir l’Europe
L’un des éléments les plus déterminants dans l’acceptation des voitures chinoises réside dans leur compétitivité tarifaire. Selon l’étude d’Escalent, une baisse de prix de 10 % suffirait à convaincre un acheteur sur dix, tandis qu’une réduction moyenne de 27 % est perçue comme un seuil clé pour accélérer l’adoption massive de ces modèles. Environ 72 % des acheteurs de voitures neuves en Europe estiment que les véhicules chinois doivent être plus abordables que ceux des marques traditionnelles pour justifier leur choix.
Cette pression sur les prix pourrait avoir un effet boule de neige sur l’ensemble du marché automobile européen, en incitant les constructeurs traditionnels à revoir leurs stratégies tarifaires. La tendance est particulièrement marquée chez les jeunes consommateurs, qui sont moins réticents à l’idée d’acheter une voiture chinoise. Parmi les moins de 35 ans, 19 % déclarent être prêts à sauter le pas avec une remise de seulement 10 %.
En Europe du Sud, notamment en Italie et en Espagne, où les marques chinoises bénéficient d’une perception plus favorable, les attentes en matière de réduction tarifaire sont plus élevées. Cette exigence traduit un besoin accru d’alternatives abordables sur un marché où les prix des véhicules électriques restent un frein majeur à l’adoption massive.
