L’Union européenne lance une grosse nouveauté : dès 2030, chaque citoyen européen pourra utiliser son permis de conduire en version numérique. L’idée, c’est de donner un coup de jeune au permis de conduire digitalisé dans les 27 pays membres. Stocké sur une application mobile sécurisée, ce permis électronique promet de simplifier la vie des conducteurs tout en renforçant la sécurité sur nos routes.
Un permis numérique aux multiples atouts
Le futur permis de conduire numérique sera consultable via une appli sur smartphone, une transformation du permis en format numérique. Ce document électronique aura exactement la même valeur légale que le permis papier habituel, ce qui permettra aux conducteurs de garder le format classique s’ils préfèrent. La durée de validité sera de 15 ans pour les voitures et deux-roues, et de 5 ans pour les poids lourds et bus. Pour certaines catégories, comme les conducteurs âgés de 65 ans et plus, la validité pourra être réduite à 10 ans. De plus, le renouvellement se fera en ligne, rendant la procédure beaucoup plus simple.
L’arrivée du permis numérique a plusieurs objectifs. D’abord, il doit alléger les démarches administratives en réduisant la paperasserie. Ensuite, il devrait faciliter les contrôles routiers et freiner les tentatives de fraude. Les forces de l’ordre pourront, par exemple, scanner le téléphone d’un conducteur pour vérifier la validité du permis ainsi que d’éventuelles sanctions ou suspensions.
Des règles uniformisées pour les jeunes conducteurs
À partir de 2030, une période probatoire d’au moins deux ans sera imposée aux jeunes conducteurs européens. Cette règle va de pair avec une tolérance zéro pour la conduite sous l’influence d’alcool ou de drogues, et les contrôles seront stricts, notamment pour la ceinture de sécurité. De plus, les jeunes pourront se lancer dans la conduite accompagnée dès 17 ans avec un conducteur expérimenté pour les voitures particulières, et cette option pourrait bientôt s’étendre aux véhicules utilitaires.
Les Européens vivant à l’étranger ne seront pas oubliés. Ils auront la possibilité de passer leur permis dans leur pays d’origine si la langue officielle du pays où ils résident pose problème. Ce dispositif offre une flexibilité bienvenue pour ceux qui voyagent fréquemment dans l’UE.
Un suivi médical revisité
Les États membres pourront choisir entre un examen médical complet ou une autoévaluation des capacités physiques et mentales lors de l’obtention du permis. Toutefois, pour la première délivrance, un contrôle approfondi incluant l’évaluation de la vue et du système cardiovasculaire sera requis.
Les statistiques en matière de sécurité routière restent inquiétantes : en 2023, 20 400 personnes ont perdu la vie sur les routes européennes, et ce chiffre est légèrement descendu à 19 800 en 2024. La majorité des victimes étaient des piétons, cyclistes ainsi que des utilisateurs de trottinettes et motos. Le permis numérique fait partie du programme « sécurité routière », lancé pour tenter de renverser cette tendance.
Avec le projet baptisé « Vision Zéro », l’UE a pour but de réduire de 50 % les morts et les blessés graves sur nos routes d’ici 2030, et vise à atteindre zéro décès d’ici 2050 (un pari ambitieux pour améliorer la sécurité).
Les prochaines étapes pour se lancer
En mars 2025, le Parlement européen et les États membres ont arrêté les modalités du permis numérique. Cet accord doit encore être approuvé définitivement par le Parlement et par tous les pays membres avant son lancement, prévu quatre ans après cette entente.
Le député européen belge Yvan Verougstraete a salué cette initiative qui allège les démarches administratives tout en laissant aux citoyens le choix entre le format papier et le format numérique.
Source : Europa
