Le 1er janvier 2025, Ola Källenius, PDG de Mercedes-Benz, prendra la tête de l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), succédant à Luca de Meo, patron de Renault Group. Cette nomination survient à une période critique pour l’industrie automobile européenne, confrontée à des défis environnementaux et économiques majeurs.
Un contexte tendu pour l’industrie automobile
L’ACEA, créée en 1991, agit comme un puissant organe de lobbying auprès des institutions européennes. Alors que l’industrie automobile fait face à l’interdiction des moteurs thermiques en 2035 et à des normes environnementales drastiques dès 2025, son rôle n’a jamais été aussi central. Selon Luca de Meo : « Les constructeurs automobiles européens doivent s’unir pour défendre leurs intérêts communs face à une crise de compétitivité sans précédent. »
La réintégration de Stellantis au sein de l’ACEA en 2025 marque un signal fort de coopération industrielle. « C’est le moment de jouer plus collaboratif que jamais », a ajouté de Meo, soulignant l’importance d’une voix unie pour faire face aux pressions externes.
Qui est Ola Källenius ?
Né en Suède, Ola Källenius est à la tête de Mercedes-Benz depuis 2019. Fort d’une carrière de plus de 20 ans au sein de la marque, il est reconnu pour son expertise en transition numérique et énergétique. Sous son leadership, Mercedes-Benz s’est orienté vers une électrification massive de ses gammes, tout en intégrant des technologies de conduite autonome.
Avec sa nomination, l’ACEA mise sur une vision stratégique mêlant innovation et compétitivité. Källenius a d’ailleurs annoncé que son mandat se concentrera sur trois axes majeurs :
- Améliorer les conditions réglementaires européennes : L’objectif est de simplifier les cadres législatifs pour accélérer la transition électrique.
- Renforcer la compétitivité sur le marché global : Le commerce international doit rester libre et équitable.
- Défendre une décarbonation basée sur le marché : Promouvoir des solutions innovantes pour réduire les émissions sans nuire à la performance économique.
Défis majeurs pour l’ACEA
L’entrée en fonction de Källenius coïncide avec des échéances importantes :
- Objectifs CAFE 2025 : Ces normes strictes de réduction des émissions de CO₂ imposent des changements drastiques dans la production automobile.
- Transition énergétique : Le passage des véhicules thermiques aux électriques pose des défis technologiques, financiers et logistiques.
- Crise de compétitivité : Face à la montée en puissance des constructeurs asiatiques et américains, l’Europe doit innover pour maintenir son leadership.
En 2023, sous l’impulsion de Luca de Meo, l’ACEA avait déjà renforcé son rôle en plaidant pour une flexibilité accrue sur les normes environnementales. Källenius semble déterminé à poursuivre cet engagement. « L’Europe a ce qu’il faut pour réussir face à la concurrence mondiale », a-t-il déclaré.
Malgré les défis, l’ACEA, sous le leadership de Källenius, peut transformer ces contraintes en opportunités :
- Innovation technologique : L’électrification et la conduite autonome représentent des atouts majeurs pour redéfinir l’industrie.
- Coopération renforcée : La réintégration de Stellantis pourrait inspirer d’autres acteurs à rejoindre l’ACEA.
- Développement durable : En capitalisant sur une décarbonation intelligente, l’Europe pourrait devenir un modèle mondial.
Un enjeu de taille pour l’industrie européenne
L’élection de Källenius marque une nouvelle ère pour l’ACEA. Avec des défis environnementaux, économiques et géopolitiques croissants, son mandat sera déterminant pour l’avenir de l’industrie automobile européenne. Sa capacité à unifier les constructeurs et à dialoguer avec les instances européennes sera cruciale pour maintenir la compétitivité du secteur.
| Date clé | Événement |
|---|---|
| 2023 | Luca de Meo devient président de l’ACEA |
| Janvier 2025 | Ola Källenius succède à Luca de Meo à la tête de l’ACEA |
| 2035 | Interdiction prévue des moteurs thermiques neufs en Europe |
L’ACEA, sous la direction de Källenius, devra concilier innovation, réglementation et compétitivité. Une tâche ambitieuse, mais essentielle pour maintenir la position de l’Europe dans une industrie en pleine mutation.
