Le rappel massif orchestré par Stellantis pour ses véhicules équipés des airbags Takata suscite une onde de choc parmi les propriétaires et les professionnels de l’industrie automobile. Plusieurs centaines de milliers de voitures sont concernées en France, et plusieurs millions sur l’ensemble de l’Union européenne.
Automobile : les dangers des airbags Takata
Les airbags Takata, utilisés dans des millions de véhicules à travers le monde, sont devenus synonymes de danger mortel. Conçus pour sauver des vies, ces dispositifs se sont révélés potentiellement fatals en raison d’un défaut de fabrication. Le problème réside dans le propulseur à base de nitrate d’ammonium, qui peut se détériorer sous l’effet de l’humidité et des variations de température. Ce défaut peut entraîner l’explosion de l’airbag, projetant des fragments métalliques dans l’habitacle, ce qui a déjà causé plusieurs décès et blessures graves à travers le monde.
Stellantis a identifié plusieurs modèles parmi ses marques Citroën et DS comme étant équipés de ces airbags défectueux. Les véhicules concernés incluent les Citroën C3, C4, DS3, DS4 et DS5, produits entre 2009 et 2019. Initialement, le rappel ne concernait que les véhicules situés au sud de la ligne Lyon-Clermont, mais il a depuis été étendu à d’autres régions. En France, environ 600 000 véhicules sont touchés, mais le chiffre pourrait grimper à 8 millions à travers l’Europe, incluant également certaines Opel équipées de ces airbags.
Une action collective pour demander des dommages à Stellantis
Face à l’ampleur du scandale, une action collective en justice a été lancée par l’avocat Christophe Lèguevaques. Cette démarche vise à obtenir réparation pour les propriétaires affectés par ce défaut critique. Les automobilistes concernés peuvent s’inscrire sur la plateforme MyLeo.legal, créée pour regrouper les participants à cette action collective. L’objectif est de réunir au moins 1 000 personnes pour déposer une plainte pénale contre Citroën et Stellantis, accusant ces derniers de mise en danger de la vie d’autrui, de fraude et d’escroquerie en bande organisée.
Les propriétaires des modèles Citroën et DS concernés sont invités à suivre plusieurs étapes cruciales pour garantir leur sécurité et participer à l’action collective :
- Cesser d’utiliser le véhicule : Stellantis recommande fortement aux propriétaires de ne plus conduire les véhicules concernés jusqu’à ce que les airbags soient remplacés.
- Contact avec le concessionnaire : Prenez rendez-vous chez votre concessionnaire pour organiser le remplacement des airbags défectueux. Stellantis a déployé 25 000 véhicules de remplacement pour pallier l’absence de moyens de transport.
- Inscription à l’action collective : Rendez-vous sur MyLeo.legal pour rejoindre l’action collective. Vous devrez fournir des informations sur votre véhicule et suivre les instructions pour compléter votre inscription. Les inscriptions sont ouvertes depuis ce jeudi 6 juin 2024 et le resteront jusqu’en octobre.
Stellantis, conscient de la gravité de la situation, a publié plusieurs communiqués pour rassurer ses clients. Le groupe affirme surveiller continuellement les risques et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des conducteurs. Cependant, les retards dans la fourniture de véhicules de remplacement et la complexité des réparations ajoutent à la frustration des propriétaires.
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