Les parkings privés près des aéroports, très appréciés des voyageurs pour éviter les tarifs souvent exorbitants des parkings officiels, sont de plus en plus critiqués. Destinés à offrir une solution pratique (et rassurante) aux clients, ils sont accusés de gérer les véhicules qui leur sont confiés de façon douteuse.
Des kilomètres en trop et des voitures abîmées
Selon le Parisien, de nombreux voyageurs ont eu la mauvaise surprise de retrouver leur voiture avec un nombre important de kilomètres supplémentaires. Dans certains cas, les véhicules ont roulé jusqu’à 1200 kilomètres sans que le propriétaire n’ait rien consenti. Un client a même découvert, grâce à un traceur GPS, que sa voiture avait parcouru 400 kilomètres sans son accord. Un autre, ayant photographié son compteur avant de partir, a constaté une hausse de 750 kilomètres.
En plus de ces trajets non autorisés, plusieurs automobilistes ont récupéré leur véhicule dans un état lamentable. Vitres laissées baissées, traces de nourriture et de cendres à l’intérieur, et carburant réduit à seulement 10 kilomètres d’autonomie figurent parmi les problèmes signalés. Une cliente a décrit sa voiture comme étant « dans un état pitoyable », avec toutes les vitres baissées et des autocollants menaçant de la mettre en fourrière.
Des intermédiaires dans la ligne de mire
Des plateformes comme facilitent la réservation de ces parkings privés autour d’aéroports, notamment celui d’Orly. Elles proposent divers services, du dépôt du véhicule avec transfert en navette à la remise des clés par un voiturier. Cependant, face aux nombreuses plaintes, ces plateformes se défendent en précisant n’agir que comme un intermédiaire entre les clients et les sociétés de parking.
Certaines sociétés visées par les critiques tentent de contourner les sanctions en fermant pour rouvrir sous un nouveau nom. D’autres optent pour le licenciement des employés impliqués dans ces agissements.
Enquêtes et pistes suspectes
Devant la multitude de témoignages négatifs, plusieurs dizaines de plaintes ont été déposées auprès des autorités (le procureur de la République de Créteil a d’ailleurs ouvert plusieurs enquêtes judiciaires pour élucider ces faits).
Les raisons derrière cette utilisation abusive des véhicules restent floues. Certains soupçonnent que les voitures soient utilisées pour le transport clandestin de marchandises ou encore pour les déplacements personnels des employés. On envisage aussi qu’elles servent de navettes entre l’aéroport et le parking.
Un client, visiblement déconcerté, rapporte que lorsqu’il a contacté le parking pour savoir où se trouvait sa voiture, on lui a simplement dit de consulter son traceur GPS pour la récupérer lui-même.
Ce scandale montre bien qu’il faut rester vigilant lorsqu’on confie son véhicule à un service extérieur. Il soulève en plus des questions sur le rôle des plateformes intermédiaires dans le suivi et la régulation des sociétés partenaires. Les voyageurs doivent donc bien étudier leurs options et prendre toutes les précautions nécessaires afin d’éviter de mauvaises surprises au retour.
