Port de la ceinture : une piste pour améliorer la sécurité routière

Reglementation

Pour baisser la mortalité sur les routes, la France a rendu le port de la ceinture de sécurité obligatoire depuis plus de 40 ans… Toutefois, celle-ci est obligatoire pour les passagers à l’arrière du véhicule seulement depuis 2003. Pourtant, une étude publiée par les sociétés d’autoroutes montre que cette mesure prévue par le décret n° 2003-637 n’est pas toujours appliquée !

Petite histoire de la ceinture de sécurité :

Dans les années 70, le premier Délégué interministériel à la sécurité routière, Christian Gerondeau, a obligé les constructeurs automobiles à mettre une ceinture à l’avant des véhicules commercialisés. Parallèlement, le gouvernement de Pierre Messmer fixe par décret le 28 juin 1973 l’obligation de mettre la ceinture en dehors des agglomérations. « Quelques semaines après l'arrêté, 80% des automobilistes mettaient la ceinture » et « en décembre 1973, le nombre de tués sur les routes avait baissé de 30% », se souvient le professeur Claude Got.

Il faudra néanmoins attendre 1990 pour que la décision imposant le port de la ceinture pour les passagers arrière soit adoptée. Aujourd’hui, la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, assure : « l'obligation de la ceinture est une des grandes mesures qui ont fait baisser la mortalité routière (…) Certes elle n'évite pas l'accident, mais elle en réduit les conséquences ».

Accroitre le taux de port de la ceinture de sécurité, une solution actuelle

Mais si l’efficacité de la ceinture de sécurité n’est plus contestée, on peut encore accroitre son utilisation en France. En effet, dans une étude réalisée par l'association des sociétés françaises d'autoroute (Asfa) on constatait que le « taux de port global s'élève à 98,5% et atteint 99,3% aux places avant, il n'est que de 91,1% aux places arrière, où les adultes respectent moins la règle (89%) que les enfants (94%) ».

Autre indication de cette enquête, l’utilisation de la ceinture ne progresse plus depuis une dizaine d’années. Cette « stagnation » est dramatique lorsqu’on sait qu’en 2015, « près du quart des tués sur autoroute (…) n'avaient pas attaché leur ceinture ». Au total donc, « plus de 300 vies auraient ainsi pu être sauvées » depuis 2006 précise l’Afsa. A titre de rappel, aujourd’hui un automobiliste sera sanctionné par une perte de 3 points de son permis et se verra infliger une amende 135 euros par passager non attaché.

Crédit Photo: @Autoplus