Focus sur la sécurité routière dans les pays émergents

International

Dans un article du journal Les Echos, Justin Delépine revient sur l’étude réalisée sur la sécurité routière par l’OMS. En se focalisant sur les pays émergents, il constate de fortes disparités entre les législations. Toutefois, une tendance se dégage d'après plusieurs experts internationnaux : au cours des dernières années, tous les pays ont adopté des politiques plus strictes…

La vitesse, un indicateur de la diversité sur les routes du monde

Les pays émergents dont le niveau de vie converge vers celui des pays développés sont pareillement confrontés au problème de la sécurité routière. Cependant, les réglementations en vigueur sont souvent très éloignées les unes des autres, à en croire le rapport de l’OMS sur la question.

Le document publié par l’OMS nous indique par exemple que si des limites de vitesse sont instaurées au Brésil, la Chine laisse au soin des collectivités locales de prendre leurs décisions, sauf pour les autoroutes ; en revanche, en Inde, il n’y a pas de limites sur les voies rapides.

Le port de la ceinture, l’exemple de l’adoption des normes des pays développés ?

On remarque cependant dans le rapport, que l’obligation du port de la ceinture de sécurité s’est généralisée dans presque l’ensemble des pays. Seule exception notable, le Mexique, qui plus est son utilisation ne s’est pas encore répandue partout. Ainsi, en Russie, « si 70 % des occupants avant s'attachent, à peine 24 % des passagers arrière font de même ».

Par ailleurs, d’autres indicateurs nous poussent à affirmer que les normes des pays développés en matière de sécurité routière vont peu à peu se diffuser. En Inde, où 146.000 personnes ont trouvé la mort sur les routes (+4,6% sur un an), les constructeurs automobiles se sont engagés à renforcer la résistance des véhicules, en s’alignant sur les standards européens.

La législation des pays émergents progresse sur la sécurité routière

Selon le délégué général de Global Ncap – une association engagée dans la Collaboration des Nations Unies pour la sécurité routière, David Ward : « Tous les pays émergents s'y mettent et, à horizon 2020, nous aurons des législations en place dans les principaux pays ».  De son côté, l’avocate à l'OMS en charge de la sécurité routière précise, Evelyn Murphy, « on se dirige lentement vers des législations plus strictes ».

Des mesures nécessaires car comme le souligne le communiqué de presse de l’OMS à l’occasion de la publication du Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde 2015 : « en dépit de progrès, le nombre de tués sur les routes est encore trop élevé ». En effet, actuellement 1,25 million de personnes meurent chaque année sur les routes.